Derrida
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de l'oeuvre

de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, voile, dévoilement                     Derrida, voile, dévoilement
Sources (*) : Derrida, l'art, l'oeuvre               Derrida, l'art, l'oeuvre
Jacques Derrida - "Un ver à soie - Points de vue piqués sur l'autre voile", Ed : Larousse, 1997, p14

 

Parokhet du Kerala (Inde, 1903) -

Le temple - silence et vide

La parokhet (voile qui séparait le "Saint" du "Saint des Saints") est une oeuvre double : vers le seuil, elle est faite par un artisan; vers le secret, elle est inventée par un artiste

Le temple - silence et vide
   
   
   
Derrida, la Torah Derrida, la Torah
Le texte talith               Le texte talith  
Derrida, le secret                     Derrida, le secret    

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Sur la montagne, Dieu parle à Moïse. Il donne ses ordres sur la construction du sanctuaire. Il faudra séparer par un voile - qui se dit en hébreu parokhet, mot féminin - un premier lieu, le Saint du Saint, où se trouve l'arche sainte (arche d'alliance), d'un second lieu, le Saint, où vient le public. Ce voile est décrit dans les versets 31 et 36 du chapitre 26 de l'Exode. Parmi les différentes traductions, Jacques Derrida retient celles qui opposent le travail de l'artiste à celui de l'artisan. D'un côté de la parokhet (le Saint des Saints), l'art est présenté comme une invention, et de l'autre côté, celui de l'artisan, il n'y a pas d'invention, mais une simple broderie. Tout se passe dans l'oeuvre rassemblée comme si le voile avait deux faces, deux versants.

Dans le cas de l'artiste comme dans celui de l'artisan, du supplément fait oeuvre. Le brodeur (l'artisan) est tourné vers le dehors, vers le seuil. Il s'ouvre vers autrui et en même temps vers un bord, un arrêt. L'artiste est le seul à montrer l'arche vide recouverte par les Chérubins. Il est tourné vers le dedans, le côté du secret. Ce qu'il ajoute est inarrêtable, immaîtrisable.

Dieu ordonne que, pour offrande, on lui fasse ce voile qui sépare le lieu de la croyance, de la foi (le lieu du commun), du lieu tout autre où il habite, celui de la texture ou du texte de la Loi. Ce que l'oeuvre de l'artiste, qui ne se voit pas, laisse deviner, c'est qu'en ce lieu tout-autre, il n'y a rien ou il y a rien, en tous cas rien qui puisse se présenter au présent.

On trouve dans les Evangiles une interprétation différente de la parokhet. Au moment de la mort du Christ, le voile se serait divisé en deux. Diviser, c'est ouvrir un passage à la vision. Dans le sanctuaire, le voile donné se partage entre deux versants. Il est le nom de Dieu, double, qui ne se déchire pas.

"Dieu serait ainsi le nom de qui donne l'ordre de donner le voile, le voile entre le saint et le saint des saints. Or "Dieu", le nom de Dieu, distingue entre l'artiste ou l'inventeur du voile, d'une part, et le brodeur d'autre part. Ce sont tous deux des hommes, si j'ai bien compris, des êtres humains, et plutôt des hommes, non des femmes. Mais ils ne font pas oeuvre, tous deux, de la même façon. Leur façon est autre. Comme leur manière, leurs mains, leur main-d'oeuvre et le lieu de leur oeuvre : à l'intérieur, au-dedans du secret pour l'artiste ou l'inventeur, et presqu'au dehors, à l'entrée ou à l'ouverture de la tente pour le brodeur, qui reste sur le seuil. Et ce à quoi ils oeuvrent ainsi, voile, rideau, draperie, ce n'est rien de moins que la demeure de Dieu, sa demeure, son ethos, son être-là, son séjour, sa halte à venir : "Pour moi ils feront un sanctuaire. J'habiterai en leur sein"" (Un ver à soie, in Revue Contretemps 2/3, p14).

 

 

En renvoyant implicitement à certaines traductions plutôt qu'à d'autres, Derrida privilégie une des interprétations de la parokhet. Voici ces traductions :

- Ex (26, 31) : Tu feras ensuite un voile en étoffe d'azur, de pourpre, d'écarlate et de lin retors; on le fabriquera artistement, en le damassant de chérubins [Traduction Rabbinat français]; Fais un voile, azur, pourpre, cochenille écarlate, byssus tors, il sera un ouvrage d'inventeur, griffons [Chouraqui 1979]; Fais un écran, indigo, pourpre, écarlate de cochenille, lin torsadé, fait par un tisserand; il le fera en keroubîm [Chouraqui 1985]; Tu feras un voile de bleu, de pourpre, d'écarlate cramoisie, lin tissé, oeuvre d'art, on le fera avec des kerouvim [Traduction Bayard, 2001].

- Ex (26, 36) : Puis tu confectionneras un rideau pour l'entrée de la tente en azur, pourpre, écarlate et lin retors, artistement brodés [Traduction Rabbinat français]; Fais un rideau pour l'ouverture de la tente, azur, pourpre, cochenille écarlate, byssus tors, ouvrage de brodeur [Chouraqui 1979]; Fais un rideau pour l'ouverture de la tente, indigo, pourpre, écarlate de cochenille, lin torsadé, fait par un brodeur ( [Chouraqui 1985]; Tu feras un rideau pour l'entrée de la tente, de bleu, de pourpre, d'écarlate cramoisie, lin tissé, oeuvre de brodeur [Traduction Bayard, 2001].

 


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