Les panoramas atteignent leur point culminant quand apparaissent les premiers passages parisiens (vers 1822-37). En recherchant une technique parfaite, les peintres qui s'y consacrent échappent à l'art et anticipent le cinéma et le film sonore. Le principe du feuilleton est analogue au panorama : le fond informatif correspond à la surface peinte, la ville tend à remplacer la campagne. On y flâne comme dans un milieu naturel et dans des passages urbains.

La photographie succède au panorama. Elle s'impose techniquement et fait perdre à la peinture de son importance sur le plan informatif; il en résultera l'impressionnisme et ensuite le cubisme, qui donneront à la peinture une nouvelle fonction.

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Comment décrire ce sentiment de la vie que traduit, selon Walter Benjamin, le panorama? Pour les contemporains du 21ème siècle regardant en arrière, la façon la plus fidèle de le visualiser serait le vaste tableau expressionniste américain : un monde illimité dans lequel nous nous sentons immergés.

Le panorama, inventé par l'irlandais Robert Barker en 1787, est un procédé de reproduction d'un paysage sur un vaste cylindre à l'intérieur duquel il est possible de pénétrer. En France, le peintre Pierre Prévost a pris la licence de ce procédé et l'a développé dans les années 1820. Louis-Jacques Mandé Daguerre, inventeur de la photographie en 1839, a été l'élève de Pierre Prévost. Son diaporama (ou diorama) a été détruit par un incendie l'année même où il a inventé la photographie.