Quel rapport y a-t-il entre :

- une écriture parricide [c'est-à-dire rompant tout lien avec la parole],

- un bouc émissaire athénien (désigné, comme l'écriture, sous le nom de pharmakon),

- le personnage d'Oedipe [pas le concept, le personnage des récits de la mythologie grecque],

- la théorie freudienne du meurtre de père,

??

Freud déchiffre naïvement le texte grec. Pour répondre à la question, il faudrait véritablement le déconstruire - tâche à laquelle s'attelle Jacques Derrida, ce qui implique de déconstruire aussi le texte freudien.

Freud considère les textes qu'il tente d'expliquer comme des matériaux extérieurs, indépendants de lui. Mais n'est-ce pas lui, Freud, qui, par le redoublement qu'il opère, détermine le sens et la vérité de ces textes? Ils ne sont pas autonomes. Freud, sans le dire (ou sans le savoir) n'arrête pas d'y "toucher". La déconstruction fait ouvertement ce que Freud faisait implicitement.