Montesquieu attend de la connaissance des principes généraux et des forces motrices de l'histoire la possibilité de les organiser plus sûrement dans l'avenir.

Pour Voltaire, la raison existe dès le départ, mais elle est noyée sous les coutumes et les préjugés. Le progrès véritable concerne son extériorisation, sa révélation progressive, sa marche vers la transparence. Tous les historiens du 18ème siècle se sont conformés à ce programme théorique. Si Voltaire se tourne vers le passé, c'est dans l'intérêt du présent et de l'avenir. L'histoire n'est pas une fin, mais un moyen.

D'Alembert accorde à l'histoire une valeur éthique. Il attend d'elle qu'elle apporte la connaissance achevée de l'humanité morale.

Hume commencera à rompre avec cette logique en s'attachant plus au processus historique qu'au substrat identique (l'homme, la raison) que nous imaginons sous-jacent. Il est le critique de l'idée de substance. Il porte à l'histoire un intérêt plus psychologique et esthétique que rationnel.