Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, théologie négative                     Derrida, théologie négative
Sources (*) : Derrida, sa Cabale cachée               Derrida, sa Cabale cachée
Jacques Derrida - "Psyché, Inventions de l'autre (tome 2)", Ed : Galilée, 2003, pp153-4, 168-9, 176

 

Amour (Louis Soutter, 1923-30) -

Derrida, la trace

Avant nous, "il aura fallu parler"; mais de la trace de cette nécessité, de cette injonction immémoriale qui n'arrive qu'à s'effacer, "il ne faut pas parler"

Derrida, la trace
   
   
   
Derrida, nos tâches Derrida, nos tâches
Derrida, retrait, effacement               Derrida, retrait, effacement  
Derrida, silence, mutisme                     Derrida, silence, mutisme    

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1.

Jacques Derrida renvoie (p153) à la célèbre formulation de Wittgenstein : "Ce dont on ne peut pas parler, il faut le taire"; mais ce n'est pas par la logique qu'il la justifie, c'est par la "dictée" même du langage. Une trace inouïe nous est donnée dont il est impossible de parler, mais à laquelle il faut s'adresser (p176). Nous ne sommes pas réduits au silence, au contraire : nous devons appeler cette trace, nous devons en parler. C'est une injonction qui a toujours déjà eu lieu. Elle ne promet rien, mais la promesse s'inscrit dans le corps de la langue.

 

2.

"C'est la nature de ce "il faut" qui importera ici : il inscrit l'injonction du silence dans l'ordre ou la promesse d'un "il faut parler", "il faut - ne pas éviter de parler" - ou plutôt "il faut qu'il y ait de la trace". Non, "il faut qu'il y ait eu de la trace" (dans un passé immémorial et c'est à cause de cette amnésie qu'il faut le "il faut" de la trace); mais aussi il faut (dès maintenant, il faudra, le "il faut" vaut toujours aussi pour l'avenir) que dans le futur il y ait eu de la trace" (Comment ne pas parler, in Psyché Inventions de l'autre II, p153-154).

Reprenons :

a. Le langage (un langage d'avant le langage) a commencé sans nous, en nous, avant nous, dans un passé immémorable, archi-originaire, qui n'a jamais été présent. Avant tout "je", avant toute signature ou contresignature, cette trace aura rendu possible la parole, et aussi l'engagement et la promesse. C'est ce que la théologie appelle Dieu.

b. "Il faut parler". C'est une injonction venue du passé, que nous ne pouvons pas dénier, car même si nous la dénions, nous ne pourrions la dénier autrement qu'en parlant. Cette dictée, "il faut parler", est donc un engagement inconditionnel, auquel on ne peut pas se soustraire.

 

 

c. Mais d'autre part cette trace qui s'est effacée, qui n'arrive qu'à s'effacer, on ne peut que la dénier (car elle a disparu). Elle n'appartient ni à l'histoire, ni au discours. Elle nous provoque dans un engagement dissymétrique qui ne nous engage pas vis-à-vis d'une personne, mais à l'égard d'un vide, d'un rien.

d. Et justement parce que cette trace n'est pas présente, j'en suis responsable. Au sens du discours courant, je ne peux pas en parler, mais je dois quand même la confirmer, l'affirmer. Je dois m'adresser à elle. Comment? Par la prière, la louange, le désir ou les larmes - et aussi par l'écriture.

 


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