Derrida
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Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
Art, figurabilité                     Art, figurabilité
Sources (*) : Mystère de l'Incarnation               Mystère de l'Incarnation
Georges Didi-Huberman - "Devant l'image, question posée aux fins d'une histoire de l'art", Ed : Minuit, 1990, p246

 

Crucifixion -

Feuillet isolé du Schnütgen Museum de Cologne, peint dans la première moitié du XIVème siècle, en milieu cistercien. (Crucifixion avec saint Bernard et une moniale).

Sur l'artDiscord

La couleur jetée sur l'image du Christ en croix invoque le mystère de sa figurabilité

Sur l'artDiscord
   
   
   
Aucune couleur n'a de place Aucune couleur n'a de place
                 
                       

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Cette image est reproduite p244 du livre de Georges Didi-Huberman, Devant l'image. L'auteur décrit le corps du Christ barré d'un angle, la tête s'enfonçant dans la poitrine. Le corps est, dit-il, taché de peinture rouge. Il devient plaie tout entier, vaste tache. Son coeur saignait à cette vue. Le dessin du moine était défiguré [comme notre reproduction]. La couleur pure y était jetée au jugé - ou au hasard [comme le rose sombre de notre marker].

Christ était au Moyen-Age le nom porteur de tous les mystères, objet de piété par excellence. Le jeter en peinture était un acte d'onction (christos = l'oint). Le mystère de l'incarnation se manifestait dans sa présentation, qui s'identifiait avec son propre effet de crise. C'était un choc visuel et aussi une exégèse. La couleur rouge créait une distance déraisonnable, embrasement et embrassement (comme saint Bernard au pied du crucifix). L'événement de la chair ouverte figurait autant qu'il défigurait. Le Christ sacrifiait son corps (le corps était atteint, affligé, disloqué, presque anéanti).

Cette tache qui se fait toute seule est un point de perspective, elle est ce qu'on exige des corps chrétiens : courir à sa perte. La couleur invoque, elle désire, elle supplie, elle est un noeud de tension, un symptôme. Elle couvre et ouvre en même temps à ce qui n'est pas figurable, et se figure quand même. Elle s'étrange. Comme l'explique Freud, figurer consiste à modifier des figures, à les défigurer dans le visible.

 

 

Comme je ne disposais que d'une reproduction en noir et blanc, j'ai moi-même taché de rouge cette image. Ainsi la couleur s'embrase-t-elle pour moi comme pour vous - et comme pour le mystique du 14ème siècle.

 


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