Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Oeuvre, différance, pulsion de mort                     Oeuvre, différance, pulsion de mort
Sources (*) : Derrida, Freud, la psychanalyse               Derrida, Freud, la psychanalyse
Jacques Derrida - "La carte postale, de Socrate à Freud et au-delà", Ed : Flammarion, 1980, p356

 

Agamemnon se voilant le visage juste avant le sacrifice de sa fille Iphigenie a Aulis (Pompei) -

Derrida, la vision : pleurs et aveuglements

Freud a connu la pire expérience : la mort d'un enfant, la perte irrémédiable d'une filiation, la crainte d'un avenir clos, sans alliance, et alors il a pleuré

Derrida, la vision : pleurs et aveuglements
   
   
   
               
                       

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Sa fille Sophie est morte en 1920, mais Freud ne se serait laissé aller à pleurer qu'en 1923, à la mort de son petit-fils Heinerle, fils de Sophie. La même année (1923), il est atteint d'un cancer et subit sa première opération de la bouche. Il croit qu'il va mourir rapidement.

Dans Au-delà du principe de plaisir (publié en 1920), Freud est aimanté par la pulsion de mort. Il ne cesse de faire "un pas de plus" (p357) vers sa découverte, ou son énonciation, "sans alibi", comme le dira plus tard Derrida à propos de deux autres textes, Considérations actuelles sur la guerre et la mort (1915) et Pourquoi la guerre? (1932). Mais de "pas de plus" en "pas de plus" [au-delà du souverain ou au-delà de l'être], il n'y arrive jamais. Il marche, mais c'est pour retirer d'avance le "pas de plus". Tout en mentionnant une autre force, innommée, il continue à réaffirmer l'autorité du principe de plaisir. On peut rapprocher cette démarche de sa situation familiale personnelle. La scène du "Fort/Da" date de 1915, mais il ne la raconte qu'en 1920. Confronté à la perte de sa fille et de son petit-fils, il se plonge dans le travail. Le deuil qu'il théorise par ailleurs (incorporation du mort et/ou idéalisation d'un trait du mort par introjection) est insuffisant. Face à une perte absolue, ce n'est qu'un demi-deuil. La mort d'un enfant avant ses parents est pour lui une monstruosité, un ordre contraire à toute logique (hysteron-proteron), une figure sans figure, un nom sans nom dit Derrida : la pire chose qui puisse arriver, le mal radical.

"Le 19 juin 1923 : on voit Freud pleurer. C'est la seule fois. A Ferenczi, le mois suivant, il confie qu'il se sent déprimé pour la première fois de sa vie" (Derrida, La Carte postale, p354).

Devant cette force innommée, Freud ne voit plus, ne parle plus, il pleure. Il n'a qu'une seule ressource : le travail.

 

 

 


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