Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, Freud, la psychanalyse                     Derrida, Freud, la psychanalyse
Sources (*) : Psychanalyse, anasémie               Psychanalyse, anasémie
Jacques Derrida - "Psyché, Inventions de l'autre (tome 1)", Ed : Galilée, 1987, pp152-154 - "Moi - la psychanalyse", texte de 1979

 

Noyau de peche -

Derrida, retrait, effacement

On peut comparer le geste de la psychanalyse à une figure étrange, double, abyssale, dissymétrique et anasémique : l'"écorce-et-le-noyau"

Derrida, retrait, effacement
   
   
   
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Jacques Derrida commence son introduction au livre de Nicolas Abraham et Maria Torok L'écorce et le noyau, par la phrase "J'introduis ici - moi -, à une traduction". Le "moi", ici, (ou le "je", le signataire) est celui qui traduit à sa façon, en anglais "derridien", un texte écrit dans ce que Derrida appelle "une autre langue" : la langue dont parle Nicolas Abraham, une langue à la fois psychanalytique et d'avant la psychanalyse, à la fois présente et d'avant la présence, qui se sert des mots de la langue courante mais change leur sens, qui traduit mais autrement, anasémiquement, en transformant le concept de traduction lui-même. Pour dire cette langue, on peut se servir du moi-je français ("Moi, je traduis..."), que Derrida compare au je-me dont Abraham explique qu'en séparant le sujet d'avec soi, il fait surgir, dans la non-présence, des auto-affections qui s'entendent comme présence [nouvelle réitération du "Je m'entends parler" derridien], mais qui de fait échappent à la réflexivité phénoménologique, à l'autorité de la présence à soi (je me souviens, je me moque, je me fais plaisir).

Le hiatus entre le "je" et le "me", entre l'écorce et le noyau, est à l'œuvre dans la psychanalyse. Il ouvre un rapport hétéronomique où il s'agit de traduire l'intraduisible, de transposer dans la langue l'imprésentable, l'impensé phénoménologique. "Moi, la psychanalyse", dit la psychanalyse dans le mouvement de son écriture en s'écartant d'elle-même. Ce hiatus s'énonce dans la cure (au présent) et aussi dans la théorie analytique [les deux étant étroitement liés selon Nicolas Abraham].

Le geste inaugural de Nicolas Abraham, c'est de dire qu'à l'origine de toute symbolisation, de toute figuration, il y a cette opération qui instaure une dissymétrie entre deux éléments (le "je" et le "me" du "Je me touche", le "moi" et le "je" du "Moi, la psychanalyse") dont l'un est une surface présente et l'autre un noyau inacessible. L'"écorce-et-le-noyau" associe deux pôles hétérogènes. L'écorce se présente, signifie, tandis que le noyau est imprésentable, "insignifiable autrement que par symbole et anasémie".

 

 

Par cette figure étrange, écorce-noyau, on n'accède à rien qui soit au-delà de l'écorce. Le noyau ne se présentifie pas, rien ne vient le représenter [contrairement au retour du refoulé freudien]. Il reste inconnu, inconnaissable, absolument hétérogène. La psychanalyse s'emploie à traduire dans cette autre langue - mais n'aboutit qu'à des transpositions, des formations mythiques ou poétiques.

 


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DerridaFreud

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DerridaRetrait

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EntendParler

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UEcorceNoyau

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