Derrida
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CinéAnalyse : Israel / Palestine, il faut vivre ensemble                     CinéAnalyse : Israel / Palestine, il faut vivre ensemble
Sources (*) : Le cinéloft du Quai               Le cinéloft du Quai
Ouarda Ben Zeni - "Respecter l'autre digne", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 12 juin 2012

 

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[(CinéAnalyse) : En faisant du conflit israélo-palestinien l'embryon d'un "vivre-ensemble" tout autre]

   
   
   
                 
                       

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2000.

- La mort de Mohammed Al Dura (Talal Abou Rahmeh).

2010.

- Ajami (Scandar Copti et Yaron Shani).

2011.

- Le cochon de Gaza (Sylvain Estibal).

2017.

- Je danserai si je veux (Maysaloun Hamoud).

2019.

- It must be heaven (Elia Suleiman).

2021.

- Amira (Mohamed Diab).

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Il y a des mots qu'on entend trop, des mots à écarter. Par exemple : nation, religion, culture, souveraineté. Ce sont des mots clivants qui n'ajoutent rien à ce qu'on sache déjà. Ces mots-là nous écrasent de leur poids. Ils ouvrent la voie à toutes les figures du pouvoir qui n'ont aucun raison de promouvoir la paix. Les éviter ne signifie pas qu'on rejette la nation, la culture, la religion ou la souveraineté, mais qu'on ne veut pas se laisser déterminer, surdéterminer, exploiter et finalement annihiler par eux.

Des deux côtés, il y a de l'inavouable. De quoi sommes-nous les héritiers? Il faudra d'abord que nous n'héritions ni d'un ennemi, ni d'une haine. Il faudra d'abord que, dans les corps et les cœurs, unilatéralement, sans réciprocité, s'installe un armistice.

 

 

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Propositions

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La mort de Mohammed Al Dura (cameraman : Talal Abou Rahmeh, 2000)

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Paradoxe inavouable de la Palestine : elle doit son existence à son ennemi

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Le sionisme religieux porte le rêve d'un peuple juif qui échapperait à la division induite par la modernité

- Ouzza : Au début, il n'y avait que quelques personnes autour d'eux. Ils occupaient un lit de camp éloigné, perdu vers le fond du loft. Absolument personne ne semblait leur prêter attention, et pourtant ça s'est répandu très vite.

- Nadège : Comment ça a commencé?

- Ouzza : Je ne peux pas savoir, je ne peux qu'imaginer, inventer une fiction pour t'en donner une idée, Nadège.

- Nadège : Eh bien vas'y! ne t'en prive pas!

- Ouzza : J'imagine que Guideon a commencé par lui demander qui elle était, d'où elle venait. Il est probable que Ouarda a répondu qu'elle était étrangère. Elle n'aime pas en dire plus, elle n'aime pas donner plus de précision. Alors Guideon pourrait lui avoir dit : Mais non, c'est moi l'étranger. Ils auraient commencé à argumenter à partir de cela. Qui est le plus étranger des deux? C'était pour eux un point commun, l'occasion de démarrer la discussion. J'imagine qu'ils ont commencé à bavarder. Ils se sont couchés l'un contre l'autre, ils se sont caressés. Il faisait chaud, ils n'étaient pas très habillés, ils sont restés peau contre peau, à discuter. Au départ aucun des deux ne connaissait l'origine de l'autre, c'était une sorte de sympathie mutuelle.

- Nadège : Ils font partie du Cercle tous les deux, non? Il s'étaient probablement déjà croisés, ils avaient participé aux mêmes discussions. Rien ne prouve qu'ils se sont rencontrés ce jour-là.

- Ouzza : Non, rien. Mais je t'en prie, laisse mon imagination courir. Ils ont dû comprendre à peu près en même temps ce qui les séparait et aurait dû les opposer; mais ils ont eu la réaction exactement inverse. Au lieu de prendre leurs distances, ils ont tout mélangé, peaux, paroles et pensées. Ce n'était pas une fusion, bien au contraire! La différence des sexes renforçait et excitait leurs désaccords.

- Lorenzo : Là, Ouzza, je peux t'apporter une précision, car je suis un témoin direct, j'étais tout près d'eux. Au moment où ils se sont cachés sous la couverture, ils se sont mis à parler plus fort. Je ne suis pas le seul à les avoir entendus.

- Ouzza : Disons que l'intimité rejoignait l'intensité. Tout se passait comme si la rencontre avait toujours été en eux. Elle n'avait attendu que ce jour pour sortir. Une Palestinienne et un Juif, chairs mêlées, osant discuter ouvertement de ce conflit dont même leurs familles détestent parler. Il n'y avait entre eux aucune retenue, aucune envie de ménager l'autre. Le crescendo était ininterrompu. Les gens n'osaient pas s'approcher, mais ne voulaient pas s'éloigner non plus.

- Lorenzo : Je confirme.

- François : Ça a duré longtemps?

- Ouzza : Les minutes étaient longues et les heures étaient courtes. Il leur était devenu impossible de s'éloigner. Ils ne se regardaient pas mais ne se lâchaient pas non plus, sur aucun plan. Mais la précision que je dois t'apporter, Nadège, et qui a été peut-être l'événement le plus surprenant de cette soirée-là, c'est que les gens qui étaient autour d'eux ont été entraînés dans leur ronde. Ils se sont greffés à leur discussion en l'élargissant, en l'abordant sous les angles les plus variés.

 


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