Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Peinture, écriture                     Peinture, écriture
Sources (*) : Hubert Damisch               Hubert Damisch
Hubert Damisch - "Théorie du nuage - Pour une histoire de la peinture", Ed : Seuil, 1992, pp141-3

 

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[L'écriture picturale obéit à sa syntaxe et à ses lois, qui sont irréductibles à un code ou un système, et hétérogènes aux discours qui la justifient et l'expliquent]

   
   
   
                 
                       

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Pour Hubert Damisch, la représentation se rapproche plus d'une écriture que du langage ou de la parole. Il ne s'agit pas d'une écriture au sens phonétique ou alphabétique - car une telle écriture ne serait qu'un redoublement de la parole -, mais d'une écriture au sens derridien : un ensemble de marques inscrit dans un espace, qu'on ne peut pas déchiffrer uniquement par référence à l'ordre linguistique. Pour rendre les concepts et les relations, l'écriture picturale ne dispose que de moyens visuels. Ces moyens, qui obéissent à leurs principes propres, ne peuvent pas rentrer dans une distinction du type langue/parole (car il n'existe pas en peinture de code fermé ou de clôture de type linguistique).

L'interprète doit rendre compte de l'image, la décrire, l'analyser. Il n'en connait pas la grammaire à l'avance, mais doit la découvrir au fur et à mesure. Bien qu'il puisse s'appuyer sur la recherche d'invariants ou de constantes historiques dont l'histoire de l'art peut établir un corpus, il se trouve dans la situation du psychanalyste confronté à un rêve : les signes iconiques ont leur épaisseur, leur texture qui résiste aux distinctions linguistiques. Ils ne se laissent ni lire ni traduire sans reste.

Rares sont les oeuvres qui respectent strictement les principes de composition ou l'iconographie auxquelles elles se réfèrent. Elles introduisent des écarts soit dans la composition, à la façon du Greco dans L'Enterrement du comte d'Orgaz, soit dans la figuration, comme dans La Vision des sept chandeliers dans l'Apocalypse de Dürer.

On peut évoquer un type d'écriture, non verbale, dont le mouvement serait antérieur à l'articulation de la lettre. Là s'inventerait le signe, qu'il soit graphique ou iconique, enseigne ou épigraphe.

 

 

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Propositions

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Dans la peinture, se cherche le mouvement d'une autre écriture, non verbale, où le signe s'invente de toutes pièces

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Par l'enseigne ou l'épigraphe, la peinture entretient avec l'écriture un rapport antérieur à l'articulation de la lettre

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La distinction langue/parole n'est pas pertinente dans le champ pictural : si code il y a, il est dépendant du dit et du non-dit et ne fonctionne que comme modèle

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[En peinture, les signes iconiques ont une texture, une épaisseur qui, comme les /nuages/ , brouillent toute hiérarchie, toute distinction de niveaux]

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Avec l'Apocalypse de Dürer (1498), l'irruption du ciel sur la terre se traduit par une déchirure dans l'ordre même de la représentation

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En privant ses personnages d'assise terrestre dans "L'Enterrement du comte d'Orgaz" (1586-88), le Greco s'affranchit des principes de la peinture du Quattrocento

 


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