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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Renaissance, espace, parole                     Renaissance, espace, parole
Sources (*) : L'espace vocal               L'espace vocal
Hubert Damisch - "Théorie du nuage - Pour une histoire de la peinture", Ed : Seuil, 1992, pp123 à 137, notamment p135

 

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Hubert Damisch

[L'espace de la Renaissance se définit moins par ses traits géométriques (la perspective) ou figuratifs (le naturel) que par sa subordination à la parole vivante, la phonè]

Hubert Damisch
   
   
   
                 
                       

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Qu'est-ce qui permet d'attribuer à une figure donnée une signification? Avec un nombre fini de règles, le langage articulé est capable de produire un nombre infini de phrases. Le cas de la peinture est différent, car le système pictural ne peut être ramené à l'utilisation d'un code fini; et les productions de l'art ne sont pas être aussi nombreuses que celles du langage. On peut pourtant comparer un système de signes iconiques à un langage articulé. Sa règle de fonctionnement n'a rien de naturel ni d'universel; elle met en jeu des mécanismes sémiotiques producteurs de sens. A l'intérieur de ce système, les images peuvent être lues et interprétées comme des propositions figuratives. Elles sont moins faites pour être vues que pour être entendues, et c'est pour cela qu'elles paraissent vivantes. Selon Hubert Damisch, les grandes innovations de la Renaissance - progrès des sciences de l'optique, perspective géométrique, transformation de l'art pictural dans un sens plus profane, réaliste et spectaculaire, tiennent à une volonté de langue. Il s'agissait, par une mise en scène théatrale, de faire parler les images, de privilégier l'évidence figurative pour que ces propositions puissent effectivement être entendues. En donnant à voir les figures comme la Nature elle-même, c'est au système représentatif du discours, à la pensée verbalisée (la phonè, le Verbe) qu'on les subordonnait. Il en est ainsi pour Giotto (le cycle de St François d'Assise), pour la Cène de Léonard de Vinci, pour l'Ascension du Christ du Corrège, mais aussi pour Raphaël (Ste Cécile et les saints), et Zurbaran (La messe du père Cabanuelas). Dans tous les cas, la perspective linéaire ne vaut pas pour elle-même, mais au service d'un idéal ou d'une contrainte théatrale qu'on peut qualifier de perspective dramatique.

 

 

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Propositions

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Quels que soient les procédés mis en oeuvre, le cycle de Giotto à Assise est ordonné à la production d'un sens fait pour être entendu, dans la dépendance du Verbe

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Il en est du modèle perspectif comme du modèle phonétique : c'est un idéal qui dépend directement du langage parlé

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La perspective a ouvert à l'art religieux une région nouvelle : celle de la vision entendue

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Dans "L'Ascension du Christ", du Corrège, se fait jour pour la première fois la volonté de construire la peinture à partir des seules sensations du sujet

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Le dispositif perspectif confère à toute action valeur de scène

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Dans la perspective de la Renaissance, l'istoria présuppose la construction géométrique de l'espace, et celle-ci est un moyen au service de la perspective dramatique

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"La Cène", de Léonard de Vinci (1495-1497), s'organise asymétriquement autour de la voix du Christ disant : "En vérité, je vous le dis, l'un de vous me trahira"

 


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