Derrida
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Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
Renaissance, espace, parole                     Renaissance, espace, parole
Sources (*) :              
Hubert Damisch - "Théorie du nuage - Pour une histoire de la peinture", Ed : Seuil, 1992, p160

 

Crucifixion avec la Vierge et les Saints (Paolo Uccello, 1460) -

Il en est du modèle perspectif comme du modèle phonétique : c'est un idéal qui dépend directement du langage parlé

   
   
   
                 
                       

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Selon Alberti, le travail de peinture est un travail d'inscription, qu'on apprend comme on apprend l'écriture. Les scènes et les figures doivent être ordonnées et articulées, à la façon dont les lettres forment des mots et des phrases. Bien que la mise en oeuvre de ce système (qui combine la la perspective linéaire avec une codification des figures et des signes) ne fonctionne pas parfaitement, il a une valeur directrice : ce qu'on donne à voir doit correspondre à la chose signifiée, dans une syntaxe picturale dont la métaphore ou l'allégorie sont des éléments. Les signes peints, les contours, les surfaces, qui visent à donner l'illusion de corps réels vus à une certaine distance et d'un certain point de vue, sont supposés s'inscrire sur la surface du tableau. Pourtant, entre les corps, il faut des intervalles, des vides, des couleurs, qui révèlent la surface matérielle du tableau. L'istoria est tissée de lignes, de fragments.

D'un côté, la perspective s'inscrit dans la dépendance de la pensée du signe : l'illusion de profondeur a pour condition un découpage, le délimitation de contours qui ne tirent leur valeur que des relations qu'ils entretiennent avec les autres signes. Mais d'un autre côté, la figure occupe un lieu, elle s'enlève sur un fond, elle résiste à cette réduction à la représentation signifiante.

On a reproché à Paolo Uccello sa volonté obsessionnelle de tout mettre en perspective, du sol aux tuiles des toits [ou ici des champs bizarrements carrelés au sommet de la montagne]. Il faut aussi, dit Vasari, donner du naturel aux lignes - comme il le fait dans cette Crucifixion, quand il dessine la Vierge, les St Jean et St François, dont la grâce compense la sécheresse du paysage.

 

 

En évoquant l'écriture phonétique, Hubert Damisch cite Jacques Derrida. L'époque du logocentrisme ou phonocentrisme est celle où la vérité est censée dépendre de la parole. On y réduit le visible à une structure de la langage - celle de la représentation classique - sans pouvoir y arrêter le mouvement de la différance, que Damisch repère dans les intervalles, les vides, la résistance des surfaces.

 


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