Dans les années 1830-40, l'invention de la photographie a stupéfait les contemporains par la possibilité qui apparaissait d'une inscription directe de la lumière naturelle (c'est-à-dire de la nature elle-même) sur le papier, en transitant par la machine mais sans intervention directe de l'homme. Pour que ces traces physiques deviennent lisibles, intelligibles, il fallait qu'elles soient redoublées par un discours, des modes de présentation. Les photographes, héritiers des savants et des peintres, ont voulu subordonner cette merveilleuse machine à des règles de composition. Mais le fait de l'inscription directe subsistait. Les indices du réel laissaient leur empreinte sur l'image photographique, malgré les efforts d'encadrement et de régulation. Inévitablement, l'émergence directe du réel dans l'image devait faire bouger le regard. Voici qu'émergeait une "région de l'espace" d'où le regard subjectif était exclu. L'empreinte, la marque ou la trace agissaient sans médiation. De l'impressionnisme au surréalisme à l'Action Painting à la vidéo (etc...), tous les arts ont dû tenir compte de cet auto-enregistrement qui déposséde le sujet de son être.

Les stratégies les plus diverses ont été tentées : masquer ce réel immaîtrisable, l'assumer, le compenser, le réparer, etc... Mais dans tous les cas, le sujet est affecté, brisé.

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Propositions

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