[Le cinéma est une industrie, pas un art, sauf si, en tant qu'"acinéma", il résiste à la mise en ordre, soit par excès d'immobilité, soit par excès de mouvement]

Dans le cinéma de grande distribution, la forme représentative et narrative se rassemble en une totalité où les mouvements aberrants et les dépenses vaines sont éliminés

Le travail cinématographique sur le support fait jouir le spectateur en détruisant son unité subjective

Le cinéma subordonne tous les mouvements pulsionnels partiels, divergents et stériles, à l'unité du corps organique

La fonction du cinéma, c'est de sélectionner les mouvements, y mettre de l'ordre pour faire de l'image un objet échangeable, une production

Le travail de mise en scène est une mise hors scène : il exclut dans la scène, mais aussi en-dehors de la scène

Pour que le cinéma reproduise l'émotion intense du fantasme, il faut que l'objet filmé s'immobilise, qu'il soit perçu à la fois comme zone érogène et représentation d'une personne

Des dispositifs pulsionnels (Jean-François Lyotard, 1973) [DDP]