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Peinture moderne, sujet dissocié                     Peinture moderne, sujet dissocié
Sources (*) : Pluricité de l'image               Pluricité de l'image
Hubert Damisch - "L'origine de la pespective", Ed : Flammarion, 1987, p451

 

Les Menines entre les deux Velasquez (Detail, 1657) -

La perspective ouvre une faille

Dans les Ménines, il n'y a pas un Velasquez, mais deux : la représentation se constitue dans l'écart entre les deux, entre l'organisation géométrique et la structure imaginaire

La perspective ouvre une faille
   
   
   
                 
                       

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Michel Foucault repère plusieurs centres dans ce tableau : le regard de l'infante, le fond du miroir, le souverain (v. ici une reproduction d'ensemble, avec l'analyse de Foucault). Selon lui, le souverain est le véritable centre symbolique qui se projette et se diffracte dans les autres figures. Cette description ne correspond pas au point de fuite géométrique. Bien que la perspective de Velasquez ne soit pas très rigoureuse, un examen détaillé montre que ce point se situe quelque part entre les deux mains du personnage encadré par la porte, José Nieto Velasquez. Hubert Damisch aimerait le placer près de la main au rideau, même si le point de vue le plus rigoureux le situe plus bas, vers la hauche. En tout état de cause, si le spectateur se place sur l'axe perpendiculaire au tableau qui passe par ce point, alors ce qui se reflète dans le miroir n'est pas, en face, la figure réelle des souverains, mais obliquement la partie centrale de la toile sur laquelle travaille le peintre : la figure peinte des souverains.

Ce léger décalage est un piège. Contrairement à ce qu'affirme Foucault, le spectateur, s'il est placé au point de vue du tableau tel que construit par la perspective (légèrement à droite), ne peut pas se voir en souverain. S'il y a symétrie, c'est entre deux mains de deux Velasquez : l'une qui peint et l'autre qui témoigne. Les deux nous observent, nous qui, divisés entre plusieurs regards, ne pouvons pas nous voir dans le miroir puisque nous sommes décalés vers la droite.

 

 

La fonction du miroir est d'attirer le regard à l'intérieur du tableau. Il est en concurrence avec la porte. Dans sa série d'études peintes en 1957, Picasso tend à effacer le miroir pour privilégier la faille de la porte. Chez Velasquez, le geste suspendu de la main du peintre fait écho à celui de la main de l'homme sur le rideau.

A noter que ce Jose Nieto Velasquez, qui travaillait pour la reine, était en charge des tapisseries royales, tandis que Diego Velasquez, qui travaillait pour le roi, était en charge de la collection de peintures. Le nom de Velasquez est celui du père pour le peintre, de la mère pour l'autre personnage qui semble occuper la place du témoin. Les écarts du tableau sont redoublés par des écarts entre les genres.

Bien qu'il ne corresponde pas au point de fuite, le miroir est au centre du tableau. Il sépare les deux Velasquez, ces deux figures qui sont réunies dans le miroir circulaire et convexe du Portrait des Arnolfini. Ce tableau crépusculaire qu'est les Ménines contient l'opération inaugurale de la peinture moderne.

 


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