Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
La poésie, secret de la rencontre                     La poésie, secret de la rencontre
Sources (*) : Le poème, ce méridien, ce chemin impossible               Le poème, ce méridien, ce chemin impossible
Paul Celan - "Le Méridien & autres proses", Ed : Seuil, 2002, p76, Le Méridien

 

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Le poème, unique, par l'art - hors l'art

[Seul, en chemin, le poème se tient dans le secret de la rencontre - un chemin impossible, le chemin de l'impossible]

Le poème, unique, par l'art - hors l'art
   
   
   
Derrida, la poésie Derrida, la poésie
Au - delà du souverain, Paul Celan poète               Au - delà du souverain, Paul Celan poète    
                       

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Cette formulation regroupe plusieurs phrases de Paul Celan dans Le Méridien : "Le poème est seul. Il est seul et en chemin. Celui qui écrit lui est simplement donné pour la route. / Mais par cela même, ne voit-on pas que le poème, déjà ici, se tient dans la rencontre - dans le secret de la rencontre?" (p76). Et plus loin : "Mesdames et Messieurs, je trouve quelque chose qui me console un peu d'avoir fait en votre présence tout ce chemin impossible, ce chemin de l'impossible (p84).

Quel est ce chemin de la poésie? D'abord celui de l'art [tel qu'il se présente dans le discours ou la conversation, par exemple celle de Camille Desmoulins dans La Mort de Danton ou celle de Lenz dans le récit de Büchner du même nom - avec son histoire, ses genres, ses images et ses tropes]. Mais la poésie peut aussi se libérer de ce chemin de l'art, prendre d'autres routes, d'autres chemins. Ce qui peut arriver, Paul Celan l'appelle un tournant du souffle - un moment singulier, où les automates se détraquent et libèrent l'étrange (unheimlich), l'étranger, l'autre, le tout Autre. Comment décrire ce moment? Le poème garde en mémoire les dates avec leurs obscurités, leurs couleurs, leurs frémissements. Le tout Autre, si proche, est-il pensable? Le poème ne répond pas. Il a hâte d'aller dans cette direction. Il tient à garder le cap sur cet autre, cet absolument étranger. Il lui faut, pour garder ce cap, se diriger vers une figure de cet autre. Mais le lieu qu'il vise est peut-être vacant. Aucun mot de la langue n'y correspond. La parole y est difficile, elle se tait presque. Comme séjourner là sans subir le sort du poème : une parole dégagée, au-delà des possibilités de la langue? Comment écarter la possibilité que ce lieu, finalement, soit accessible? Qui sait? Le poème s'en va dans la montagne, sur la route. Il se tourne vers ce qui apparaît, ce qui lui adresse la parole : un Tu qui, d'être nommé, apporte son être autre. Il en recueille l'infini et, dans cet étroit passage, revient vers soi. Dans cette proximité, il laisse parler ce que l'Autre a de plus proprement sien : son temps.

 

 

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Propositions

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Aujourd'hui, le poème montre une forte propension à se taire : marchant sur la tête, sous un ciel en abîme, il se tient au bord de lui-même

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Tout le chemin de la poésie - l'art y compris - n'aura été parcouru que par la courte durée d'un unique moment : tournant (ou renverse) du souffle (Atemwende)

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Le poème parle en son nom propre, le plus propre, mais toujours depuis l'espérance de parler au nom de l'Étranger, au nom d'un Autre et, qui sait?, d'un tout Autre

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Va avec l'art dans l'étroit passage qui est le plus proprement tien. Et dégage-toi

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Moi le Juif, ici, sur le chemin où je n'ai pas ma place, je suis en route vers moi, là-haut, sous des étoiles et des plis qui ne sont pas pour moi

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Quand le Juif s'en va, il rencontre un autre Juif et lui dit : "Entends-tu? Je suis là, je suis ici, je suis venu, moi et aucun autre"

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Là où n'arrivent que du "mortel" et du "pour rien", la poésie recueille l'infini, mais ce poème dont parle Paul Celan - le poème absolu -, il ne peut pas y en avoir

 


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