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Léonard de Vinci                     Léonard de Vinci
Sources (*) : Peintres Vocaux               Peintres Vocaux
Nimos Kefa - "Déambulations dans l'espace vocal", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 19 avril 2007

 

La Madone Benois (Leonard de Vinci, 1478-80) -

L'homme dans les sphères

La singularité de Léonard de Vinci, c'est que l'espace est chez lui déjà indiciblement sonore et vocal

L'homme dans les sphères
   
   
   
                 
                       

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Il y a dans l'oeuvre de Léonard un élement de vocalité. Peut-être a-t-il été sensibilisé à cette dimension dès son apprentissage. Le Christ du Baptême (conçu par son maître Andrea del Verrochio vers 1470) est en prière. Dans l'Annonciation de 1473-75, la Vierge semble, de la main gauche, repousser la parole de l'ange. Certes ces motifs sont traditionnels, mais Léonard s'y attachera particulièrement.

Les Mages de l'Adoration (1481-82) sont unis, comme les apôtres de la Cène (1495-97), par une chaîne invisible de pensées communes (un peu comme dans les Saintes Conversations de Fra Angelico). La composition des deux versions de la Vierge aux Rochers, dans lesquelles c'est St Jean qui est en prière, comme celle de Ste Anne, la Vierge et l'Enfant Jesus (vers 1508-1513), est fondée sur une quasi fusion entre les êtres.

Surtout, la vocalité chez Léonard se loge dans cette atmosphère unique qui entoure, baigne et relie les personnages avec une éloquence joyeuse, méditative ou pathétique dès la Madone Benois, Ginevra de' Benci (1478-80) ou Saint Jérôme (1480-82). Le mystère des jeunes femmes léonardiennes comme la Joconde (1503-07) ne tient-il pas à ce que, faisant semblant de nous regarder, elles en entendent plus que nous à notre propos?

Le Musicien de 1485 porte à la main la partition dans laquelle il est psychologiquement plongé.

Quant à l'hermine de la Dame de 1489-90, n'est-elle pas un objet vocal autant que phallique?

Tous nous font signe à leur manière. Nombreux sont les index tendus chez Léonard : Saint Jean Baptiste (1513-16) en direction du ciel, l'ange Uriel qui désigne St Jean d'un doigt ferme (quoique dans l'une seulement des deux versions de la Vierge aux Rochers), des personnages de l'Adoration des Mages (ils montrent l'étoile).

Le champ vocal de ces peintures nous englobe et nous atteint. Les voix, bien qu'inaudibles, nous parviennent, grâce à une qualité spatiale unique, léonardienne, dont on n'a guère retrouvé le secret jusqu'à Van Gogh.

 

 

Peut-être Léonard a-t-il eu le génie, avec quelques siècles d'avance, d'anticiper l'espace vocal. Son attention à la psychologie, son détachement à l'égard des dogmes de la religion, sa conception de l'harmonie, tout cela a pu l'y conduire.

 


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