Derrida
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Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
A présent, tout art est photographique                     A présent, tout art est photographique
Sources (*) : Sous la photo, la mort               Sous la photo, la mort
Roland Barthes - "La chambre claire, Note sur la photographie", Ed : Cahiers du Cinéma Gallimard Seuil [pas moins], 1980, pp22-23

 

Portrait de Lewis Payne (Alexander Gardner, 1865) -

La photo atteste d'un "Ça a été"

Dans toute photographie, ce qui est photographié est un spectre : il y a retour du mort

La photo atteste d'un "Ça a été"
   
   
   
                 
                       

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Rien ne dit sur la photo que ce jeune homme, Lewis Payne, a tenté d'assassiner le secrétaire d'Etat américain, W.H. Seward. Rien ne dit non plus qu'il attend sa pendaison. Rien ne dit que c'est la première fois qu'un photographe, Alexander Gardner, est autorisé à photographier une exécution capitale (en 1865). Il faut donc posséder un certain savoir (studium) pour saisir ce que Barthes appelle le punctum : pour lui cette image est celle d'un spectre, d'un imago, d'une effigie qui marque la présence de la mort parmi les vivants. Barthes propose d'appeler ce qui est photographié le Spectrum : mot qui désigne un spectre et aussi qui conserve dans sa racine un rapport au spectacle.

Quand je me métamorphose en image, la photographie crée mon corps. Je tiens mon existence du photographe. Le photographe lutte pour ne pas photographier un mort. Il fait des efforts pour "faire vivant", et pourtant je ne coïncide pas avec mon image. La photographie est la mort en personne, et malgré les trucages, moi-même (le regardeur), je suis déproprié. [Moi aussi, je suis mort]. Le temps est suspendu.

La rage que le photographie met à "faire vivant" ne peut être que la dénégation mythique d'un malaise de la mort - analogue à celui du théatre dont les masques désignent un corps à la fois vivant et mort.

Toute photographie est la catastrophe, qui a déjà eu lieu, du sujet qui va mourir.

 

 

Cette photographie (reproduite dans le livre de Roland Barthes, p149) est construite comme une peinture. Le jeune homme est assis, légèrement penché, à la frontière d'une zone de lumière et d'une zone d'ombre. Les traces du mur ont une fonction décorative. Son regard nie la distance temporelle : il est présent. Mais il ne dit rien sur ses sentiments ni sur les raisons qui l'ont conduit à commettre cet acte. En ce sens l'image est indéterminée, pensive.

 


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PhotoMort

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