Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

 
   
Armando Benjoz                     Armando Benjoz
Sources (*) : Le lieu de l'Orloeuvre               Le lieu de l'Orloeuvre
Armando Benjoz - "Une jouissance trop pure", Ed : Galgal, 2007, Page créée par le scripteur le 24 mai 2000

 

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[Armando Benjoz]

   
   
   
                 
                       

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(Armando : Ce qui m'a fait partir est une révolte infiniment violente, exigeante, insatiable, mais finalement étrange car je ne savais pas - et je ne sais d'ailleurs toujours pas - contre quoi ou qui je me révoltais. J'ai été un enfant malheureux, mais jamais totalement abandonné. Il y a toujours eu quelqu'un pour me soutenir. Comment pourrais-je leur en vouloir?)

- Ouzza : Il est né dans le nord du Chili, dans ce qui n'est au fond que la banlieue d'une mine de cuivre (Calama, la seule ville du monde où il n'a jamais plu, dit-il, et il ajoute : tous les déserts ne sont pas calamiteux, mais celui-là en porte le nom), mais il a tellement voyagé depuis, franchi tant de frontières que ce point de départ lointain semble presque mythique. On peut dire aussi que sa figure ridée lui donne plus que son âge (dans les quarante et quelques années); mais visiblement c'est un vieillissement prématuré, qui n'annule pas ce qui reste d'intensément juvénile dans ses traits (et d'ailleurs, les filles ne s'y trompent pas).

(Armando : A quoi ressemble aujourd'hui ma ville natale? Je n'arrive à l'imaginer qu'en rêve, elle a l'aspect d'un jardin où poussent en abondance les lauriers roses et blancs. La langue n'y est pas l'espagnol mais un idiome oriental inconnu, persan, peut-être le kurde, mais je ne peux pas en juger car c'est une langue que je n'ai jamais entendue).

- Ouzza : C'était un enfant des rues. L'histoire semble sortie d'un roman d'Hugo mais il semble bien qu'elle soit authentique : son père mort écrasé par un camion quand il avait 9 ans, sa mère aimante mais incapable de s'occuper de lui. Il s'est élevé lui-même dans la chaleur étouffante, avec l'aide des familles de mineurs.

(Armando : A part ma révolte, je n'ai jamais rien transporté avec moi).

- Ouzza : Calculateur, jamais à cours de ruse ou d'invention, il lui est arrivé de réussir un coup fumant : se faire passer pour l'enfant disparu d'une famille riche. Pendant plusieurs mois il a vécu dans le confort d'une vaste demeure de la banlieue de Santiago. Puis on l'a démasqué, il a du s'enfuir (il avait à peine 13 ans). Il s'est engagé sur un bateau et a poursuivi le reste de son adolescence à travers le monde. Cette fuite le hante chaque jour, et quand il rencontre un jeune délaissé au bord d'un trottoir, il est toujours tenté de lui porter secours - c'est ainsi qu'un jour il a ramené Cabrocha. Mais le plus souvent, dépassé par l'émotion, il passe son chemin.

(Armando : J'ai vécu, j'ai procréé, et j'ai laissé un peu partout ma part d'ignominie. Il me faut, à moi aussi, cette honte d'avoir abandonné sur la route des enfants qui n'ont même pas de nom).

- Madou : En France, il a pris l'habitude de se présenter comme musicien de ,jazz. Ces trois mots qui lui donnent un statut ne sont pas totalement mensongers car il joue souvent de la trompette dans les cafés de la Bastille et parfois du saxo; mais comme les cachets sont rares et que jamais il n'a voulu faire de sa musique un objet enregistré, il vit le plus souvent des pourboires du serveur qu'il devient derrière le bar, laissant à d'autres les cachets du musicien, et discutant interminablement avec ses amis comme Hubert ou Juscelino Pinto.

(Armando : Il n'y a aucune preuve que je sois musicien sauf une : le destin de Bertille).

- Madou : Il est probable que personne n'a compris ce qu'Armando est capable de transmettre (sauf peut-être Albert).

 

 

 

 

Propositions (les têtes de parcours sont entre crochets)

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[La seule tâche qui vaille, c'est d'exprimer, chacun à sa place, par la création, par nos oeuvres et nos actes, la plus haute révolte]

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[Une musique est l'aboutissement rare d'une révolte qui ne dégénère pas]

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La vie et la musique ont la même structure algorithmique

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Grâce à la musique, le silence athée est moins insupportable

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La pure musique est une voix, dissociée de toute singularité

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Chaque parole nouvelle peut faire revivre le geste de crise, de violence originaire qui a renfermé la folie, et dont elle garde la trace

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Les français ignorent qu'ils ont un aleph dans leur langue : la lettre (e) - pure voix de la musique

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Pour entendre la voix d'un texte, il faut construire, fabriquer et faire cette parole

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La mise en morceaux d'une révolte (Armando Benjoz, 2007-2013) [UJTP]

 


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