Derrida
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Derrida, le tout - autre                     Derrida, le tout - autre
Sources (*) : Derrida, responsabilité(s)               Derrida, responsabilité(s)
Jacques Derrida - "Donner La Mort", Ed : Galilée, 1999, pp117 à 120

 

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Derrida, l'éthique

Si "tout autre est tout autre", la responsabilité est privée de fondement, on ne peut plus distinguer entre éthique, politique, droit et religion

Derrida, l'éthique
   
   
   
Derrida, le politique Derrida, le politique
Derrida, religion               Derrida, religion  
                       

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La responsabilité, explique Derrida à la suite de Jan Patocki, est liée à la foi. Si je me sens responsable, si je réponds de moi, ce ne peut être que devant un autre, cet autre invisible qui me voit sans que je puisse le voir. Aucun savoir pré-établi, aucune éthique générale qui m'aurait été transmise par la société ou par un groupe auquel j'appartiendrais, ne me met à l'abri de la demande d'amour, de l'imploration venue de l'autre, à laquelle, si j'accède à la responsabilité, je dois répondre : "Me voici". Or ce qui arrive aujourd'hui [par sécularisation du christianisme], c'est que tout autre est tout autre. N'importe quel autre, dans sa singularité absolue, humain ou pas, peut être à la place du tout autre. On ne distingue plus entre l'altérité infinie de Dieu et l'altérité infinie de chaque homme. Il en résulte, comme l'ont implicitement reconnu Kierkegaard ou Lévinas, que la religion ne se distingue plus de l'éthique. La respect de la singularité absolue de Dieu ne se distingue plus du respect pour la singularité absolue de tout homme, voire de tout vivant. Les conventions admises sont fragilisées, y compris celles qui concernent la politique, le droit, la justice. Quand le concept de responsabilité flotte, quand il devient introuvable, alors la bonne conscience ne peut plus dissimuler l'absence de fondement.

 

 

Chaque fois que je m'engage, que je prends une décision responsable à l'égard de tel ou tel de mes prochains, je consens à sacrifier, à donner la mort à d'autres innombrables dont je suis tout autant responsable (c'est le paradoxe d'Abraham). Comment dans ces conditions accepter qu'une politique nationale, qu'un système juridique subordonné à telle ou telle citoyenneté, qu'une fidélité à son groupe ou un amour pour ses proches soient considérés comme justifiés ou responsables, alors qu'ils laisseraient se commettre, ailleurs, un crime ou une injustice? Ils sont à la fois responsables et irresponsables. Ce caractère aporétique ou antinomique de la responsabilité la met en cause comme telle - sans pour autant supprimer l'exigence inconditionnelle qui la commande. Il entraîne avec lui dans l'abîme, le vertige du sans-fondement, toute décision éthique, politique ou juridique.

 


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