Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, la confession                     Derrida, la confession
Sources (*) : Réparation par l'oeuvre               Réparation par l'oeuvre
Jacques Derrida - "Papier Machine - Le ruban de machine à écrire et autres réponses", Ed : Galilée, 2001, pp69-70

 

Figure peinte par Giovanni di Bicci de Medici (1391) -

Derrida, l'art, l'oeuvre

L'inscription de la culpabilité est ineffaçable : elle s'écrit, s'archive, se capitalise, prolifère toujours plus - y compris par les actes ou les oeuvres qui visent à innocenter

Derrida, l'art, l'oeuvre
   
   
   
Oeuvre, archi - performatif Oeuvre, archi - performatif
               
                       

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1.

En racontant l'histoire du vol du ruban, Jean-Jacques Rousseau cherche à s'excuser, s'innocenter, comme si un aveu, une confession, une oeuvre, pouvait lui donner le dernier mot, celui qui l'excuserait définitivement. La rémission de la faute ou le pardon se présentent toujours comme le dernier mot. C'est un signe vers la fin des temps, la clôture de l'histoire, l'eschatologie, le jugement dernier. Mais cette inscription finale ne peut qu'échouer. Le repentir n'empêche pas le retour de la faute. Il n'assure pas le pardon. Au-delà du dernier mot, la culpabilité continue.

 

2.

En écrivant la culpabilité, en la transformant en oeuvre, on ne l'atténue pas, on l'accroît. On ne produit pas moins de honte, mais plus. On ne décharge pas la dette, on la charge encore plus. On peut affirmer, déclarer son innocence (comme Rousseau), prier, supplier, appeler la grâce de Dieu (comme Saint Augustin), on n'exonère rien en écrivant.

"L'excuse écrite produit de la culpabilité. Elle inefface la faute. L'inscription de l'oeuvre, l'événement du texte dans son corps graphique, loin d'exonérer, voilà au contraire une opération de l'opus qui surcharge, génère et capitalise une sorte d'intérêt (je n'ose pas dire de plus-value) de culpabilité. Elle la surproduit, cette honte, elle l'archive au lieu de l'effacer" (Papier machine, p69).

 

 

3.

Ecrire ses fautes est aussi un plaisir, une jouissance, une jubilation ambiguë. En les racontant, en les couchant sur le papier, en s'auto-justifiant, en les réécrivant, on ne les efface pas - au contraire - on les répète, on en renouvelle l'effet, on les fait survivre, y compris après sa disparition, au-delà de la mort. L'aveu ne supprime pas la faute, il en ajoute une nouvelle, celle de l'avoir écrite, de l'avoir mise en oeuvre publiquement.

 


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