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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, la bêtise                     Derrida, la bêtise
Sources (*) : Derrida, la traduction               Derrida, la traduction
Jacques Derrida - "Séminaire 2001-02 "La bête et le souverain" Volume 1", Ed : Galilée, 2008, pp239-240

 

Homme au perroquet (carte postale, 1906) -

Derrida, le performatif

L'enjeu de la question de la bêtise, c'est le point d'intraduisibilité, de non-savoir, où la production performative de valeurs se fait axiome

Derrida, le performatif
   
   
   
               
                       

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La bêtise n'est pas un concept, c'est un quasi-concept qu'il est impossible de définir rigoureusement. On trouve dans la langue française une série de mots dont le champ sémantique s'en rapproche : sottise, stupidité, imbécilité, idiotie, ignorance, etc... Mais le passage de l'un à l'autre est difficile. Il en est de même à l'intérieur des autres langues, et pour la traduction d'une langue à une autre (en anglais stupidity, foolishness, silliness, etc... en allemand Dummheit, Blödigkeit, Albernheit, etc...). Il n'existe pas d'équivalent général, de concept univoque, de science objectivable, qui puisse transcender tous les usages de ces mots. Il y a toujours un reste absolument intraduisible.

Le lexique de la bêtise n'est pas constatif, mais performatif. Chaque usage implique une évaluation unique. Faute d'équivalent général de ce qu'est la bêtise, il faut chaque fois la poser comme axiome, comme catégorie unique (jugement de valeur, dénonciation, insulte, injure, accusation, etc...).

Jacques Derrida rapproche cette particularité du fait que le mot français, bêtise, est associé à bête (l'animal). On ne peut pas exactement savoir ce que bête veut dire. Dans l'opinion commune, il est admis que le propre de l'humain est l'expérience du langage, du signe, de la parole. La capacité à comprendre, à interpréter, en serait l'ultime critère. Or le jugement sur cette capacité ne peut s'appuyer que sur des approximations, des "quasi" équivalents généraux. Entre un langage des humains et un langage des bêtes, on ne peut pas établir de distinction tranchée.

"Point d'intraduisibilité" est un syntagme intraduisible, car en français il peut se comprendre de deux manières : (1) "il y a" un point d'intraduisibilité [un reste intraduisible]; et (2) "il n'y a point" d'intraduisibilité [on peut toujours traduire, même si plusieurs pages d'explication sont nécessaires].

 

 

Au point d'intraduisibilité ou d'intraductibilité, il n'y a pas de règle transcendante qui puisse stabiliser le sens d'un mot (ou d'autre chose, par exemple un nombre, une oeuvre littéraire, un poème) de manière idéale ou univoque. Le sens reste lié à l'histoire, la culture, la société, les usages et les contextes dans lesquels il opère. Ainsi s'établissent les valeurs qui opèrent comme axiomes, axiologie. N'étant pas attribuables à un sujet libre, responsable, elles relèvent autant de la réaction que de la réponse.

 


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