Derrida
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Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
Freud, la judéité                     Freud, la judéité
Sources (*) : Le judaïsme, indéfinissable               Le judaïsme, indéfinissable
Yosef Hayim Yerushalmi - "Le Moïse de Freud, Judaïsme terminable et interminable", Ed : Gallimard, 1993, p44

 

Le Juif psychique (Gil Aelligam, 2011) -

Qu'est-ce qui, pour un Juif, rend irrésistible l'attrait du judaïsme? Le "sentiment intime d'une même construction psychique", qui ne se laisse pas saisir par les mots

   
   
   
                 
                       

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En 1926, Freud écrit une lettre à la loge viennoise du B'nai Brith [à laquelle il a adhéré]. On peut décomposer cette lettre, apparemment simple mais d'une rare subtilité et complexité, en différents éléments :

- il affirme son sentiment d'appartenance au peuple juif, dans des termes analogues à ceux qu'il utilise dans d'autres lettres de la même époque. Dans une lettre de 1925 à la Jüdische Presszentrale de Zurich, il précisait qu'il était resté, lui et ses enfants, de "confession" juive.

- il est détaché de la religion et repousse le sentiment d'orgueil national qui le saisit parfois car, dit-il dans un autre courrier de 1926 à Enrico Morselli, il ne souhaite pas ressembler, sous cet angle, aux autres peuples parmi lesquels les Juifs vivent.

- si l'attrait du judaïsme est irrésistible, c'est pour d'"obscures forces affectives" qu'il qualifie ailleurs de "miraculeuses", inaccessibles à l'analyse. Ces forces qu'on ne peut pas saisir par des mots ne sont pas définies - bien qu'elles contribuent à former ce qu'il désigne comme "claire conscience d'une identité intérieure". Comment cette conscience peut-elle être aussi "claire", si elle gouvernée par des forces obscures?

- il s'agit d'une construction psychique ou d'une identité partagée par les Juifs, une "même" construction qui comprend d'une part une composante inconsciente (l'affect obscur, refoulé), et d'autre part une composante consciente (la "claire" identité, l'appartenance à une communauté, l'affirmation fière : "Je suis Juif"). Mais alors s'agirait-il d'un inconscient collectif (notion jungienne rejetée par ailleurs)? Si la construction est individuelle, comment se fait-il qu'elle soit partagée par tous les Juifs, ou par beaucoup d'entre eux?

Freud ne donne pas de réponse. Il laisse les questions ouvertes tout en étant très affirmatif sur le fond. L'expérience montre que cette structure dont il parle existe. Il la connaît de première main, car il la vit. Pour en donner une analyse, il faudrait peut-être se situer à l'extérieur - mais toute la difficulté est là, car celui qui se situe à l'extérieur ne la rencontre pas.

 

 

Voici des extraits de la lettre au B'nai Brith, tels que sélectionnés par Yerushalmi :

"Ce qui me rattachait au judaïsme n'était pas la foi... ni même l'orgueil national... Chaque fois que j'ai éprouvé des sentiments d'exaltation nationale, je me suis efforcé de les repousser comme étant funestes et injustes, averti et effrayé par l'exemple des peuples parmi lesquels nous vivons, nous autres Juifs. Mais il restait assez de choses propres à rendre irrésistible l'attrait du judaïsme et des Juifs, beaucoup d'obscures forces affectives - d'autant plus puissantes qu'elles se laissent moins saisir par des mots - et puis aussi la claire conscience d'une identité intérieure, le sentiment intime d'une même construction psychique".

 


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