Dans l'interrogation philosophique, "Que sais-je?" n'est pas un appel à l'élucidation des choses, c'est une question sur l'Être, un examen de l'idée de savoir. Qu'y-a-t-il? Qu'est-ce que le Il y a? Cette question-savoir ne peut être dépassée par aucun énoncé ou réponse. Dans son silence, elle ne s'oublie pas, mais invoque un autre lieu intelligible où se trouverait ce qui me manque. Un tel lieu est-il accessible par un dispositif quelconque, par exemple celui de la perspective? Est-il ouvert par l'oeuvre d'art? Ici le désir de savoir bute sur le non-savoir qui spécifie l'oeuvre.

Depuis le 20ème siècle, le monde a perdu son intelligibilité. Tout être se présente dans une distance. Pourtant la question du savoir continue à se poser. Le monde est présent, il est chair de ma chair, et je ne suis pas en lui. Entre moi et le "noyau dur" de l'Être, il y a épaisseur de chair. Pour y avoir accès, la réflexion ne suffit pas, il faut une surréflexion.

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Propositions

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