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L'expérience de Brunelleschi                     L'expérience de Brunelleschi
Sources (*) : Peinture moderne, sujet dissocié               Peinture moderne, sujet dissocié
Hubert Damisch - "L'origine de la pespective", Ed : Flammarion, 1987, pp135-6

 

Schema en miroir de l'experience de Brunelleschi d'apres Damisch -

Masaccio, Brunelleschi

L'expérience de Brunelleschi est le stade du miroir de la peinture

Masaccio, Brunelleschi
   
   
   
                 
                       

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Comme un mythe, le récit de la première expérience de Brunelleschi (1425) que Manetti a rédigé vers 1475-1480 institue originellement la perspective. Il ouvre une phase nouvelle dans l'histoire de la peinture, qui commence par un drame de l'identification : la représentation se substitue à la réalité et semble se confondre avec le vrai. Le sujet qui se place au revers de la peinture et la vise au miroir à travers l'écran, percé d'un trou, se voit imposer une cohérence. Certes, l'image vue dans le miroir inverse celle de la peinture. Pour compenser cela, soit le peintre devrait avoir lui-même inversé l'image du baptistère, soit il faudrait un second miroir pour échanger la gauche et la droite. Mais cela n'invalide pas la démonstration : une peinture en perspective demande à être vue depuis un certain lieu, par principe unique, astreint à un système de coordonnées. L'oeil ne saurait s'écarter d'un point déterminé sans que l'image n'apparaisse déformée. Ce point, que nous nommons aujourd'hui point de vue, est identique en projection au point de fuite du tableau, qui est situé dans le dos de l'observateur, derrière sa tête.

Jan Van Eyck, qui n'avait pas connaissance de l'expérience de Brunelleschi, nous montrera un dispositif analogue dans son Double portrait des époux Arnolfini, dix ou vingt ans plus tard : le point de fuite y est placé dans le cercle du miroir, derrière les époux. Il certifie la présence effective de l'artiste-témoin, devant eux.

Derrière la tête de l'observateur, le point de fuite à l'infini.

 

 

Pour désigner cette invention, on parlera d'imago de la peinture, un mot qui sera plus tard retenu par Freud pour désigner une survivance imaginaire, déformée et souvent inconsciente, d'une expérience vécue par un enfant au sein de la famille.

De même que l'enfant de Lacan reconnaît avec jubilation son image dans le miroir, le sujet de la perspective découvre une forme qui s'impose à lui. La taille de l'ouverture ne dépassant pas celle d'une lentille, il ne voit pas l'oeil complet, mais le point d'où ça regarde : Ce que je vois me regarde, et moi, en tant qu'effet de la perspective, je ne suis qu'un point. C'est ce que Lacan appelle l'élision du sujet.

 


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