Derrida
Scripteur
Mode d'emploi
 
         
           
Lire Derrida, L'Œuvre à venir, suivre sur Facebook Le cinéma en déconstruction, suivre sur Facebook

 

TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Un regard qui me voit                     Un regard qui me voit
Sources (*) :              
Jacques Lacan - "Sem XI, Les quatre concepts de la psychanalyse", Ed : Seuil, 1963-64, p76 - 26 février 1964

 

-

["Je me vois me voir"; c'est ainsi que le sujet du cogito croit saisir l'objet insaisissable d'où dépend son fantasme : le regard]

   
   
   
                 
                       

Pour l'acquérir, cliquez

sur le livre

 

Qu'est-ce qui fonde la certitude, pour le sujet, de cette énonciation, Je me vois me voir? Pas la certitude sensible car ce que je vois n'est pas en moi, mais au-dehors. C'est une représentation, mais une représentation que je perçois comme immanente, par simple privilège du sujet [C'est moi]. Dès que je perçois, mes représentations m'appartiennent. C'est l'illusion de la conscience, l'illusion d'une relation réflexive bipolaire, géométrale. Rien du monde ne m'apparaît que dans mes représentations - c'est irréductible. Suis-je alors autre chose que le néant? Mais non, dit Merleau-Ponty, car ma vision n'est pas une pensée, elle est charnelle, elle habite un lieu du corps. La cause de ma vision n'est pas en moi, elle est du côté du réel. Dans son fantasme, le sujet ne dépend pas de l'objet qu'il contrôle mais du regard, un objet méconnu car punctiforme, évanouissant, défaillant, insaisissable. Le regard ouvre une autre sorte de vision que Lacan appelle voyure ou visuel, qui est irréductible à la conscience. Quand je me vois me voir (conscience), le regard disparaît.

La conscience implique l'élision du regard comme objet (a). Au contraire, la peinture repose sur ce regard que je suppose au fond du tableau, qui me fascine et m'apaise. Confronté à l'impertinence, à la brutalité ou à l'impudeur d'un regard, comme dans l'expressionnisme, ce n'est pas la présence d'autrui comme tel qui est invoquée (comme le croit Sartre), mais la fonction d'un Autre nous regardant.

 

 

--------------

Propositions

--------------

-

L'essence du regard est un "donner à voir" gratuit, qui préexiste à l'oeil et dont dépend la vision : "Je ne vois que d'un point, mais je suis regardé de partout"

-

Dans son essence, le visuel n'est pas réductible à la construction spatiale qui constitue la vision

-

Dans les "Ambassadeurs", Holbein rend visible le sujet comme néantisé : objet anamorphique = tête de mort = objet (a) = le -phi de la castration

-

Il s'agit dans la perspective géométrale de repérage de l'espace, et non pas de vision

-

La fonction du tableau, c'est de donner l'image apaisante d'une complétude qui se referme

-

L'expressionnisme se situe dans un appel direct au regard

-

Un regard nous regarde dans la peinture, au-delà du tableau

 


Recherche dans les pages indexées d'Idixa par Google
 
   
 
 

 

 

   
 
     
 
                               
Création : Guilgal

 

 
Idixa

Marque déposée

INPI 07 3 547 007

 

Lacan
SujetRegard

AA.BBB

JF_SujetRegard

Rang = N
Genre = A -