Derrida
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Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
Un regard qui me voit                     Un regard qui me voit
Sources (*) : Le regard, objet évanescent               Le regard, objet évanescent
Jacques Lacan - "Sem XI, Les quatre concepts de la psychanalyse", Ed : Seuil, 1963-64, pp69-72, 19 février 1964

 

Maja et les hommes masques (Francisco Goya, 1777) -

L'essence du regard est un "donner à voir" gratuit, qui préexiste à l'oeil et dont dépend la vision : "Je ne vois que d'un point, mais je suis regardé de partout"

   
   
   
                 
                       

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Pour qu'il y ait du visible, il faut que nous soyions préalablement mis sous le regard du voyant. Comme l'explique Merleau-Ponty, je suis, originellement, soumis à un voir. Là s'institue la forme et se constitue le champ scopique. Avant de voir, nous sommes donnés à voir, nous sommes des êtres regardés dans le spectacle du monde, par un regard qui ne nous est pas montré (de même une femme aime se savoir regardée, à condition qu'on ne lui montre pas). La conscience ne peut se voir que si elle se voit être vue. Tel est le fantasme de la contemplation platonicienne. Le fantasme platonicien, c'est que la qualité d'omnivoyant est transférée à un être absolu. Son regard se présente comme contingence : je suis regardé, c'est lui qui provoque mon regard. Alors commence le sentiment d'étrangeté.

Ça regarde, mais je ne vois pas ce qui est regardé. Le corrélat de l'omnivoyance est une élision du regard. Quand je demande un regard, je ne le vois pas comme regard, mais comme masque. Je me représente comme étant regardé - et c'est l'essence du regard.

Le regard contient en lui-même l'objet (a) de la satisfaction scopique : un objet punctiforme, évanescent, celui du manque ou de la castration.

 

 

Dans le tableau ci-contre de Goya, la Maja se voit être vue - par les regards derrière les masques ou par nous-même, voyeurs du tableau et regardés par le personnage voilé, en blanc, en bas à droite, musulmane égarée dans l'Espagne du début du 19ème siècle, qui semble lui aussi extérieur à la scène (comme le garde du corps dans les Ménines de Velasquez). C'est le croisement de tous ces regards qui nous appelle dans ce tableau, qui a pour pendant un autre tableau encore plus inquiétant, où la Maja au balcon voit une scène en ayant délégué son regard à d'autres, derrière elle.

 


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