Les procédés de perspective développés à la Renaissance sont fondés sur la définition du plan pictural (la surface du tableau) comme intersection de la pyramide formée par les rayons visuels à partir de l'oeil de l'observateur. il y a :

- un centre de projection ou de vision (l'oeil = V), qui est un point pouvant occuper n'importe quelle position.

- une figure tridimensionnelle à représenter.

- un plan de projection bidimensionnel sur lequel projeter la surface (plan du tableau).

- un point de vue (Vo), qui est la projection orthogonale de l'oeil sur le tableau - c'est-à-dire la perpendiculaire abaissée depuis l'oeil sur le plan de projection. Ce point est le point de fuite des lignes perpendiculaires au tableau.

- un horizon, qui est la ligne horizontale menée par le point de vue. Quelles qu'en soient la direction, les parallèles ont aussi un point de fuite commun, qui se situe obligatoirement sur l'horizon.

- des points de distance D1 et D2. Si des parallèles forment un angle de 45° avec le plan du tableau, l'écart entre le point de fuite (ici D1 ou D2) et le point de vue (Vo) est égal à la distance, c'est-à-dire au recul de l'oeil par rapport au plan du tableau (V-Vo).

Voir ici une autre version du même schéma.