Derrida
Scripteur
Mode d'emploi
 
         
           
Lire Derrida, L'Œuvre à venir, suivre sur Facebook Le cinéma en déconstruction, suivre sur Facebook

 

TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Voir la voix                     Voir la voix
Sources (*) : Traversées de la voix               Traversées de la voix
Karen Deryiceu - "Ça hurle dans l'art!", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 9 septembre 2006

 

-

Autres controverses du Quai

[Voir la voix est un défi que toute image relève]

Autres controverses du Quai
   
   
   
                 
                       

Pour l'acquérir, cliquez

sur le livre

logo

 

1. De l'invisible à l'image.

Toute image se substitue à quelque chose. Elle ne montre pas ce qu'on voit mais ce qui n'est pas vu. Elle vient compenser une absence, une illisibilité, une invisibilité, ou autre. Elle remplace un mot, une idée, une figure, un objet, un référent. Le substitut n'est pas mimétique, il n'est jamais identique à ce qu'il remplace. Ce qui vient n'est pas ce qui s'est retiré, c'est en plus. Quand je parle, ma voix se retire pour laisser un sens, et quand je dessine ou je peins, elle se retire pour laisser un trait ou une figure.

 

2. Voir les voix, ou le Verbe.

Quand Moïse descend du Sinaï, Dieu dicte les dix commandements. Le peuple est terrifié. Que dit alors le premier verset qui suit l'énoncé des commandements? Tout le peuple voit les voix, les torches, la voix du chofar, la montagne fumante. Le peuple voit. Ils se meuvent et se tiennent au loin (Gn 20,18, traduction Chouraqui). Quand ils ont peur, les voix ne s'entendent plus, mais se voient dit le texte qui n'est pas très précis. Les lettres s'inscrivent-elles dans les nuages ou sur une nuée, ou se transforment-elles en objet capable de se refléter dans un miroir, en organe de l'invisible? Le texte ne le précise pas, mais suggère que l'écoute est terrifiante, tandis que la vision de la voix est apaisante ou pacifiante.

Les peintres chrétiens s'en sont aperçus depuis longtemps. Pour figurer le mystère de l'Incarnation et la présence du Verbe, ils ont développé des codes qu'ils n'ont cessé de transgresser. Plus tard, chaque paysage et chaque portrait était une allégorie d'un lieu ou d'un visage disparus. Encore aujourd'hui, l'art sous toutes ses formes, y compris les performances et les installations les plus contemporaines, n'est rien d'autre que l'étrange entreprise de donner à voir cet invisible.

 

3. Aujourd'hui.

Notre époque a inventé l'espace vocal que Boulez, comme tous les musiciens contemporains, pointe du doigt. Avec les télé-technologies, le porteur de voix semble avoir disparu, mais la voix reste.

Plusieurs peintres de ce siècle ont cherché à visualiser la voix comme telle.

 

 

--------------

Propositions

--------------

-

La voix est l'organe de l'invisible

-

La voix n'étant pas spécularisable, libère le sujet de l'image de son corps

-

L'étrange entreprise de la peinture est de donner à voir la voix

-

[Certains peintres se sont aventurés à figurer la voix comme telle]

-

Le musicien jette à l'extérieur ce qui fait défaut dans sa bouche

-

Un portrait est une allégorie de la voix : il représente le manque de parole

-

En mettant fin à l'art par l'art, l'artiste contemporain exprime son plaisir

-

Quand les Hébreux "voient les voix", ce qu'ils voient est la chair de la lettre, le corps du texte, l'écriture sans image ni idole

-

La voix est l'envers de la face de dieu, au sens de : "Tu verras mon envers, ma face ne se voit pas"

-

[Le mystère de l'Incarnation est l'enjeu suprême de la peinture chrétienne et son plus grand paradoxe : celui du Verbe incarné]

 


Recherche dans les pages indexées d'Idixa par Google
 
   
 
 

 

 

   
 
     
 
                               
Création : Guilgal

 

 
Idixa

Marque déposée

INPI 07 3 547 007

 

Karen
VoixVision

AA.BBB

VoixCheminements

PD.VOI

ControvQuai

VG.LLK

CV_VoixVision

Rang = zQuois_Vision
Genre = -