Le tiqoun est le troisième moment de la création du monde, après le retrait (Tsimtsoum = premier temps) et la brisure des vases (Chevirat hakelim = second temps). Tiqoun signifie effacement ou réparation d'une faute. C'est un temps de salut, de restitution, de ré-intégration du tout originel, de restauration des lumières éparpillées sous la forme de partsoufim (visages).

Les étincelles de lumière apparues dans le second temps sont enfermées dans une écorce (Qlipa) que l'homme doit briser. L'aboutissement dépend de lui. Le Juif peut agir par la prière, qui s'appuie sur la méditation (Kawana), et conduit à l'extase mystique (Devekut). La transmigration des âmes (Guilgoul) contribuera à restaurer cette unité.

Le monde du tiqoun est celui de l'action messianique. L'apparition du messie (rédemption) consommera le processus qui conduit à la fin de l'exil de la présence divine (Chekhina), et aussi à la fin de l'exil du peuple juif.

Ainsi Dieu se donne naissance à lui-même, il déroule sa propre personnalité. Le chemin qui mène à la fin des choses est aussi le chemin qui mène au commencement.