Derrida
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                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
L'espace vocal flotte                     L'espace vocal flotte
Sources (*) : Le monde s'écoule               Le monde s'écoule
Carole Hargone - "Filer entre deux flots", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 19 juillet 1995

 

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Le monde ne coule pas

[L'espace vocal flotte]

Le monde ne coule pas
   
   
   
L'espace vocal L'espace vocal
                 
                       

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Nombreuses sont les images qui représentent l’espace comme s’il flottait. Dans un monde qui flotte, on ne peut être que spectateur ou victime. Il n'y a pas d'emprise. Comme une méduse, poussé par le courant, on vit dans cet espace, on le subit et on l’intériorise. Le monde est réellement liquide.

Chagall est l'un des inventeurs de ce genre d'espace (dès 1910), bien avant que l'homme n'ait fait l'expérience de l'apesanteur. A son époque, les futuristes montraient la vitesse et le mouvement. C'était un peu trop machinique. Chagall n'a conservé que l'instabilité, et beaucoup de surréalistes l'ont suivi. Il y avait sans doute à cela des raisons profondes.

Un espace qui ne résiste plus devient transparent. Cette transparence est une perte de substance, un retrait de la dimension matérielle. Il ne faut pas la confondre avec le plan transparent de l’espace classique, là où la surface peinte prenait la place d’une porte ou d’une fenêtre. La transparence classique légitimait la fonction séparative de la paroi. Celle-ci devenait invisible, mais pour la bonne cause; pour offrir une meilleure visibilité. Aujourd’hui la transparence est toute autre. Ce n’est plus celle d’une paroi qui existe; c’est la transparence d’une paroi qui n’existe pas.

Si l’espace est liquide, c’est parce que le moi s’est liquéfié, et à la limite aussi le social dans son intégralité. Il se pourrait qu’on baigne dans une grande piscine où les limites entre le moi et le monde sont introuvables. Le moi se dépersonnalise. Il flotte dans une pure attente, sans fixation ni repères. Il est pure disponibilité, toujours ouvert à la mise en flottement.

Il y a évidemment un rapport entre la généralisation de l’abstraction dans le monde actuel et cette sensation de flottement.

La science a de moins en moins de base, elle flotte.

Le rapport est vécu dans l’art.

Sur le versant sacré, il y a une affinité avec la musique religieuse des siècles passés, musique flottante, élévatrice. Sans doute des illustrations représentaient-elles l’au-delà comme flottant au-dessus de nous. Mais maintenant le flottement s’est généralisé. Il n’est pas que l’apanage de l’au-delà; il est l’apanage de la vie la plus courante.

 

 

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Propositions

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[La voix est prise dans une poussée du continu]

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Dans l'hyperespace postmoderne, le monde fuit vers une multitude de points, les distinctions intérieur/extérieur, gauche/droite, haut/bas, etc... n'ont plus cours

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[Un flux continu d'information ne laisse aucune trace]

 


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