Derrida
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Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
Le récit de l'Orloeuvre                     Le récit de l'Orloeuvre
Sources (*) : Le baiser se désire               Le baiser se désire
Elena Terblom - "L'ourlet de la Chose", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 15 janvier 2002

 

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Entre l'Orloeuvre et l'invisible, il n'y a qu'un baiser

   
   
   
                 
                       

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Elle avait choisi de représenter l'invisible par cette chose, cette relation, cet acte sans substance qui, selon Laaqib, porte le secret de la langue. Choix improbable et bizarre, presque comique.

- E. : Comme le disait Laaqib : Entre l'Orloeuvre et l'invisible, il n'y a qu'un baiser.

- O. : Le baiser ne les unit pas. Il les protège l'un de l'autre, l'un contre l'autre.

- E. : Il rêve d’une protection. Il est la chose la plus intime, la plus dépendante, l'image la plus désirable de la voix.

- S. : On peut représenter la voix par une image de baiser, mais le baiser lui-même efface la voix. Quand nous embrassons, nous nous taisons.

- E. : Tout organe a ses bords, et le baiser est le bord corporel de cet organe invisible qu’est la voix. Malgré son silence, un baiser est en rapport avec la voix. Il vit dans le creux qui rapproche et sépare le corps et la voix, il évoque des deux la limite, l’intimité et l’étrangeté, et en ce sens, je partage ton avis, il est doublement invisible.

- V. : Je ne vois pas le rapport avec l'Orloeuvre.

- E. : l'Orloeuvre se love dans la plus intime proximité des lèvres. Elle se parle avec elles mais se rencontre avec les mots. Elle ne s’inscrit pas. Ce qu’on inscrit n’est déjà plus en elle. Comme le baiser, elle refuse la communication ou la remplace par l'échange des salives, dans lequel ce qui se communique ne se dit pas. Elle est la place ouverte à l'invisible.

- C. : Ce qu'on voit du baiser n'est pas le baiser. Ce qui est vraiment le baiser ne se voit pas.

- E. : Nous sommes les lèvres de l'Orloeuvre. Nous avons une fonction pratique qui n’entame pas le mystère du processus. Laaqib disait : Nos bavardages infinis protègent l'invisible. Nous n'avons rien décidé, rien planifié, rien prévu. C'est comme ça.

 

 

Elena Terblom n'intervenait qu'une fois l'an pour introduire à la controverse qui était pour elle l'essence intime de l'année, le coeur de sa responsabilité personnelle, voire de toute responsabilité. Son thème, redoublant chaque fois la boucle précédente conformément à la règle non écrite de succession des évènements chabatiques, se condensait en un mot : l'invisible. Elle s'y préparait sans relâche, elle y pensait jour après jour, elle ne se rendait au loft que dans cet unique but : enrichir d’un dire inédit, d'une dimension encore imprévue, d'une substance mise à jour à l'occasion d'un autre trajet, sa prochaine controverse à elle, celle de l'invisible. Son introduction ne décevait pas. Toujours subtile et précise, elle plongeait l'auditeur dans une exigence à laquelle peu d'autres controverses accédaient. Le pour et le contre de chaque mot avaient été pesés, et cet excès de préparation débouchait sur une formidable angoisse que beaucoup appréciaient et recherchaient comme une sorte de jouissance spécifique, un peu terrorisante, une aventure volontaire et risquée, quelque chose comme un saut à l'élastique ou une descente de cascadeur. (...)

 

 


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