Derrida
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Le retour de Danel Qilen                     Le retour de Danel Qilen
Sources (*) :                
Ouzza Kelin - "L'Entr'ouvrement de l'Orloeuvre", Ed : Galgal, 2017, Page créée le 4 janvier 2010

Dans le loft orlovien, le mouvement de l'archive ne cesse jamais

   
   
   
                 
                       

Ce qu'on a pris l'habitude d'appeler le "loft" est l'un des plus vieux bâtiments du quartier. Bien qu'on ne dispose d'aucun document précis sur sa date de construction, on peut penser que les deux premiers étages datent de 1580-90 et que le rehaussement est un peu plus tardif : environ 1610. Tous les toits semblent modernes, car ils ont été refaits à la fin du 20ème siècle. Quant aux caves, on les considère comme encore plus anciennes, sans avoir véritablement de preuve tangible.

A l'époque où le premier bâtiment a été construit, l'Idve était un affluent de la Seine. Il ne deviendra canal qu'au début du 19ème siècle, quand les industries coloniseront le quartier. Plusieurs fois, l'immeuble changera de destination (habitation bourgeoise, banque, entrepôt, atelier, école et même pendant quelques années lieu de culte). Chaque fois, il sera réaménagé. On distingue encore la partie la plus ancienne de la façade, qui ressemble aux maisons bourgeoises qui bordent les canaux d'Amsterdam. C'est là, dans cette zone assez décrépie, que Bendito Sapintza a développé son atelier d'optique. C'était il y a une quarantaine d'années. Peu à peu, il a rénové l'ancien logement de maître pour y cohabiter avec sa fille, et il l'a adapté pour qu'il puisse accueillir les controverses. Mais l'ensemble restait équivoque. On le prenait plus facilement pour une usine ou un café-brasserie que pour un lieu d'habitation.

Aujourd'hui, la situation n'a guère changé, malgré la construction d'un vaste centre commercial de l'autre côté du canal, le Mail des Quatre Muses (dit MQM).

Depuis que Bendito a fait creuser une sorte de patio entre les différents niveaux de son ancienne usine, tous les toits du loft ressemblent à celui-ci.

 

 

Que faisait-on dans le loft? On produisait des paroles, des pensées, des idées, des images, et on les archivait - ou tout au moins on donnait l'impression de les archiver, car il semblait que les règles applicables s'opposaient point par point à tout ce qu'on attend en général d'une archive : stabilité, longue durée, accès simple et rapide en fonction de règles fixes et bien connues des utilisateurs. D'abord il n'y avait pas qu'un scripteur, il y en avait plusieurs : Bendito, Ouzza, Valentin (qui étaient reconnus comme tels), mais aussi, par exemple, Alain Boisoulier qui avait ses propres méthodes (cognitives, disait-il), Harald et Yuchuan, qui étaient tournés vers l'électronique, Nicu pour l'image fixe, Ozzy pour l'image animée, Shutong pour l'écrit, etc... Ensuite, chacun de ces scripteurs avait ses propres instruments et ses propres règles - qu'il ne dissimulait pas, mais qu'il ne cherchait pas non plus particulièrement à faire connaître. Aucun d'entre eux n'hésitait à modifier de fond en comble la structure de ses archives si un élément nouveau intervenait, sans se soucier le moins du monde de ce que l'autre avait fait avant et ferait après lui. Mais alors, demanderez-vous, à quoi servaient ces archives (ou pseudo-archives)? Ce n'était pas un lieu de conservation, mais une perpétuelle source de renouvellement et d'invention.

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