Derrida
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Sources (*) :              
Jorge Leonardo - "Quel dieu protège les droits?", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 7 septembre 2004

 

L'orateur (V. Brauner, 1922) -

Le dieu Yado règne sur le monde laïc

   
   
   
                 
                       

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- JORGE : J'ai été obligé de l'inventer parce qu'il y avait une demande. Son nom n'est pas mystérieux, il est même très explicite : (Y A des DrOits). Il est formé de deux parties. A gauche YAD, le radical Y A DES DROITS! à partir duquel sa légitimité s'est construite. A droite sa bouche grande ouverte, O!!! Car si Yado ne proférait pas 25.000 fois par jour YA DES DROITS!, Il perdrait sa légitimité. Il profère donc, il n'arrête pas de proférer, il est là pour proférer. Moyennant quoi, personne ne le conteste. De toute l'histoire de l'humanité, il n'y a pas eu dieu plus consensuel.

- MARIA : Curieux dieu qui profère beaucoup, mais n'agit pas.

- JORGE : Un dieu qu'on peut entendre est déjà une rareté. Il a sa façon d'agir à lui, qui lui est personnelle, et pour le reste nous a délégué la charge d'agir.

- MARIA : J'avais compris. Mais alors à quoi sert-il?

- JORGE : C'est un beau parleur. Il donne voix aux droits. C'est la condition de leur existence, le premier geste, la première implication sans laquelle il n'y aurait ni Déclaration universelle, ni lois, ni reconnaissance. Toi aussi Maria, tu adores Yado!

- MARIA : Je n'adore personne, pas même les hommes. Je les respecte.

- JORGE : Tu te sens obligée de répondre à la demande de Yado, parce qu'il est dissimulé. Ce retrait n'affaiblit pas son impact, bien au contraire. Qui peut rivaliser avec l'implicite?

- OZZY : Tu oublies la mission que nous a confié Juscelino. On est à la recherche d'un dieu représentable, pas d'un dieu invisible.

- JORGE : Yado raffole des masques. Si tu le préfères visible, il te donne satisfaction. Il aime satisfaire les gens. Pourquoi faire la fine bouche? Pourquoi se passer d'un dieu agréable?

-

 

 

- AELIA : Yado profère que tous les hommes ont des droits. Je veux bien le croire. Mais qui est un homme?

- JORGE : Il ne t'invite pas à croire en lui, ni même au monde Il t'apporte une conviction décisive : quand tu dis "je", il y a quelqu'un derrière.

- AÏLÉE : Est-ce qu'il nous aime, ton Yado?

- JORGE : Ça c'est moins sûr. Il t'invite à créer les conditions pour qu'on t'aime, mais il t'en laisse toute la charge car il est laïc, il n'est pas chrétien. Il n'offre que des droits neutres, abstraits, débarrassés du moindre affect. Pour lui, les droits de l'homme ne s'appliquent à personne ne particulier. Ils s'appliquent à tous. Si personne n'en profitait, absolument personne, c'est-à-dire si le tout en question était égal à l'ensemble vide, Yado resterait Yado.

- WINONA : Tu te contredis. Il ne peut pas faire dire Je, faire croire au sujet, sans point d'application.

- JORGE : Dans un univers où tout le monde disposerait de tous les droits, les individus seraient tous identiques. Ceux qui échapperaient au bonheur absolu ne seraient pas des personnes, mais des victimes.

- AELIA : Cet univers n'est-il pas déjà en place? N'est-il pas celui où, déjà, nous vivons?

 


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