Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
On ne peut rien dire de Dieu, sauf le nom                     On ne peut rien dire de Dieu, sauf le nom
Sources (*) : Derrida, théologie négative               Derrida, théologie négative
Jacques Derrida - "Sauf le nom (Post-Scriptum)", Ed : Galilée, 1993, pp58-63

 

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Derrida, le supplément

Le nom de Dieu, qui produit le dehors, se conjugue avec une passion du lieu : se rendre dans le nom au-delà du nom, là où il est impossible d'aller

Derrida, le supplément
   
   
   
Derrida, Dieu Derrida, Dieu
Un triple essai sur le nom               Un triple essai sur le nom  
Derrida, l'impossible                     Derrida, l'impossible    

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Le titre de ce livre, Sauf le nom, peut être lu comme une allusion à ce qu'il est convenu de nommer : le nom de Dieu. La théologie négative témoigne du plus intense désir de Dieu, elle avoue, auprès du disciple, à la fois ce désir et un non-savoir radical sur ce dont il s'agit. Aucune connaissance objective ou constative ne permet de dire ce que nomme ce nom. On peut énoncer les lois de cette théologie qui tend vers le vide, mais aucune image, aucune présentation ou représentation, aucun contenu ne peut être attribué à Dieu : sauf son nom. ""Dieu" "est" le nom de cet effondrement sans fond, de cette désertification du langage" écrit Derrida (p56). Le christianisme a nommé kénose ce renoncement, cette poussée vers le rien. Il n'y a rien (un corps sans corps, un corps absent), sauf l'événement de cette nomination. Dans cet événement, quelque chose se joue : l'expérience d'un autre lieu, un dehors (dans le langage et hors du langage), un lieu qui n'a rien de terrestre. Ce lieu est espacement. Il s'écarte, s'exclut, s'éloigne de lui-même. On l'a dans la bouche, sur la bouche, mais il dépasse et déborde cette bouche. La théologie négative ne peut se poser comme autorité, vérité, que du bout des lèvres. Elle parle dans une langue qui n'est soumise à aucune généralité.

Entre d'une part l'ouverture vers le rien (aperture) de la théologie négative et d'autre part le secret absolu (ce que nomme le nom de Dieu), il n'y a aucune commune mesure (p62). Il n'y a dans cette ouverture aucun savoir ni même réserve de savoir (savoir virtuel), aucune description, aucune proposition indicative (même négative) qui permettrait de s'extraire du renoncement. Il faut y aller, c'est une injonction, un ordre qui équivaut à faire l'impossible.

 

 

On ne peut pas constater Dieu, ce qu'on nomme ainsi est dépourvu de référent, mais il peut y avoir une "férence" vers Dieu (p61). La férence (comme dans transférence ou référence) ou encore férance (comme dans différance), c'est un acte, l'acte de laisser Dieu parler en soi par le désir ou la prière. En le nommant, on le parle ou on lui parle, mais on ne le connaît pas. C'est une férence qui "dit l'inadéquation de la référence, l'insuffisance ou la défaillance du savoir" (Derrida, Sauf le nom, p62).

La singularité de ce nom, c'est qu'au-delà de lui-même, il nomme l'innommable. Un nom qui nomme l'innommable, qui se nomme lui-même comme innommable, ne se détruit-il pas? Non dit Derrida, il se respecte comme nom. En se portant vers autre chose au travers du nom, en le traversant, on appelle l'autre, on se rappelle l'autre. Si on le prononce, c'est sans le prononcer, si on s'en prend à lui, c'est en l'oubliant. On sauve ce nom, mais ce qu'on sauve en le sauvant, ce n'est pas le nom lui-même (le nom comme tel), c'est ce vers quoi l'on se porte à travers lui, où il est impossible d'aller. Si le nom est sauf (sauf le nom), ce qui est sauvé, c'est le dehors du nom (fors le nom). D'où la citation : "Comme s'il fallait à la fois sauver le nom et tout sauver fors le nom, sauf le nom, comme s'il fallait perdre le nom pour sauver ce qui porte le nom, ou ce vers quoi l'on se porte au travers du nom" (p61). Sauver ce nom-là, c'est sauver l'acte qui le porte.

 


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