Derrida
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CinéAnalyse : le pire, ce qui ne répond pas                     CinéAnalyse : le pire, ce qui ne répond pas
Sources (*) : L'oeuvre derridienne, vaccin contre le pire               L'oeuvre derridienne, vaccin contre le pire
Herbert Silinov - "Macha", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 9 décembre 2014

 

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Le cinéloft du Quai

[(CinéAnalyse) : En répondant à ce qui, irréductiblement, ne répond pas : le pire]

Le cinéloft du Quai
   
   
   
Orlolivre : comment ne pas combattre Amaleq? Orlolivre : comment ne pas combattre Amaleq?
                 
                       

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2015.

- Manifesto (Julian Rosefeldt).

2019.

- Sans signe particulier (Fernanda Valadez).

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Jacques Derrida avait 14 ans quand les informations sur la Shoah ont commencé à se répandre. Lors du déclenchement de la guerre d'Algérie, il avait 24 ans et vivait à Paris depuis cinq ans. Il a vécu une large partie de sa vie pendant la guerre froide, avec ses dangers nucléaires. Il a rarement commenté ces événements, et lui-même était réticent à l'idée de rapprocher une philosophie d'une biographie. Et pourtant ces événements porteurs d'extrême violence ont pu entretenir chez lui une inquiétude, un souci, qui sera resté jusqu'à la fin indissociable de sa pensée.

a. Ce souci pourrait avoir été l'une des sources de l'invention de la différance, vers 1963, et de sa vive réaction devant certains aspects de la pensée structurale. Toute structure fermée, close sur elle-même, pouvant évoquer le mal radical, il fallait produire un concept de différence qui intègre en lui le déplacement, le mouvement, l'espacement. C'était une tâche urgente, un "Il faut" radical.

b. Cela expliquerait l'importance chez lui de la mort, du deuil, de la vie et de la survie. D'un côté, l'insistance de l'absence et de la mort, notamment dans l'écriture; de l'autre, une affirmation inconditionnelle d'un "plus que la vie". Voilà le cocktail qui aura produit la parole à la fois la plus aporétique et la plus messianique qu'on puisse imaginer.

c. Comment répondre à une époque qui se prétend "notre" époque, mais ne peut stabiliser aucune communauté, aucun " nous"? Une époque où coexistent le calculable absolu et le peut-être? La réponse s'inscrit dans la dimension performative de l'œuvre. Au mal radical, on ne peut répondre que par une liberté inconditionnelle, disséminée dans les modalités du "Il faut".

d. Ces interrogations trouvent une sorte d'aboutissement ou d'épanouissement dans l'"explosion" des inconditionnalités dans l'œuvre de Jacques Derrida à partir des années 1990 (amitié, hospitalité, don, pardon, etc.). On a parlé à ce propos de "période éthique". On peut interpréter cette floraison comme l'obligation de penser le nazisme. Le nazisme ne doit-il pas être pensé à partir de son autre? Et l'autre du nazisme n'est-il pas l'hétérogène, le singulier, le secret? Et les principes inconditionnels ne sont-ils pas, par excellence, les "autres" du nazisme? Et pour évoquer cela, ne faut-il pas partir du phileîn grec, de l'aimance? La déconstruction ne peut pas éviter d'aborder, fût-ce obliquement, le problème de la justice, cette clef de voûte instable de tout l'édifice.

e. A ce qui, inconditionnellement, ne répond pas, il faut, tout aussi inconditionnellement, répondre. Les inconditionnalités se présentent à la fois comme une réponse aux défaillances de l'époque, une prise de responsabilité, et la défaillance elle-même. Pour exorciser la menace d'une violence inouïe, d'un chaos radical, ce sont des concepts eux-mêmes inouïs qui s'imposent.

f. Il y a plus d'une inconditionnalité et il peut y en avoir d'autres; certaines peuvent s'effacer et d'autres venir en plus. Mais c'est toujours la logique du retrait qui les sous-tend. Pas un retrait mais plusieurs, une série de retraits ou de ratures, une sériature; il la faut pour désactiver la loi du pire.

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Propositions

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Au mal radical, on ne peut répondre que par une liberté inconditionnelle

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Quand on ne peut plus identifier la figure de l'ennemi comme telle, alors vient la violence inouïe, le mal radical sans mesure et sans fond

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Le mal radical, ce serait la substituabilité du mourir : pouvoir échanger sa mort, la rendre équivalente à une autre, ou mourir à la place d'autrui

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Jacques Derrida fut exposé très jeune aux paradoxes d'une perte d'appartenance, à la fois libératrice et déterminée par un mal radical

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[Un archi-choix, inconditionnel et secret, commande l'oeuvre derridienne]

 


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