Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Le portrait, l'absent                     Le portrait, l'absent
Sources (*) : Le visage, seul reste humain               Le visage, seul reste humain
Maria Ramos - "Redevable envers l'autre", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 22 octobre 2007

 

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Le Contemporain du Quai

[Tout portrait représente un absent]

Le Contemporain du Quai Autres renvois :
   

Le visage

   
   
                 
                       

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Un portrait, c'est montrer quelqu'un qui n'est pas là. Ce qu'il était, son visage dans sa nudité, a disparu. C'est "comme s'"il était là - mais il n'est pas présent. Ce qui est représenté est absent. C'est une ruine, un spectre. Ce n'est pas un autre (un prochain), c'est, irréductiblement, un tout-autre. Les surréalistes et quelques autres n'ont pas manqué de pousser cette logique à l'extrême.

Peindre ou dessiner un portrait est un rituel de retrait. De l'être dessiné, il ne reste qu'un trait, c'est-à-dire presque rien.

Il en est ainsi pour tout dessin : nous sommes aveugles à ce qui est dessiné. Ce qui s'expose [le référent] est sans-voix. Il ne peut plus rien dire.

Un portrait est silencieux. Je ne peux l'identifier que par le titre ou la légende - c'est-à-dire des voix. Il en appelle à la mémoire, à la réverbération de ces voix. Etant donné que la parole lui manque, on se tait devant lui. On lui confère un statut d'énigme, en supposant qu'une vérité ou un sens en émergera.

Tout portrait est une allégorie de la voix ou de ce qui la prolonge, par exemple la musique (cf Boulez).

Ce qui vaut pour le portrait vaut aussi pour l'autoportrait : le peintre nous fait entendre, dans le silence, la présence à lui-même de son propre nom.

 

 

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Propositions

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Toute image porte la ruine originaire

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Il y a dans tout dessin d'aveugle un autoportrait du dessin dans son origine, qui spécule sur sa propre possibilité

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Portrait d'une danseuse (Joan Miro, 1928)

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Un portrait est un rituel de retrait : le disparu revient à la place vide marquée par son nom

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Autoportrait Nu (Egon Schiele, 1910)

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Seule l'absence pure peut inspirer

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Un portrait est une allégorie de la voix : il représente le manque de parole

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Il ne manque au portrait que la parole, et à la musique que l'image

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L'autoportrait, comme n'importe quel dessin, paraît toujours dans la réverbération d'une autre voix ou de plusieurs voix, qui en appellent à la mémoire

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Un regard nous regarde dans la peinture, au-delà du tableau

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Depuis son autoportrait, le peintre nous regarde comme la mort

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L'autre du portrait reste irréductible, il résiste à toute intériorisation, subjectivation, idéalisation

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Un visage nu ne peut pas se regarder dans une glace - une part d'ombre (honte, pudeur ou peur) engage dans la confession, mais tient en respect

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L'événement du Ich - ce "je" que, à travers Adami, Derrida expose comme un autre -, c'est que le sans-voix troue son écriture

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Le musicien jette à l'extérieur ce qui fait défaut dans sa bouche

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Nous sommes des machines à expulser la voix

 


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