Derrida
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Sources (*) : Le cinéloft du Quai               Le cinéloft du Quai
Nata Tsvirka - "Les spirales du retrait", Ed : Guilgal, 2007-2017, Page créée le 6 septembre 1998

[(CinéAnalyse) : En se retirant, sans raison ni calcul]

   
   
   
                 
                       

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1965.

- L'homme au crâne rasé (André Delvaux).

1969.

- L'Arrangement (Elia Kazan).

1972.

- Les larmes amères de Petra von Kant (Rainer W. Fassbinder).

1973.

- Belle (André Delvaux).

1988.

- Damnation (Béla Tarr).

C'est l'autodénigrement, le faux retrait narcissique qui se termine par une trahison, l'anti-retrait qui n'est qu'une réaffirmation de soi-même.

1990.

- Le syndrôme asthénique (Kira Mouratova).

2014.

- Bird People (Pascale Ferran).

2017.

- Zama (Lucrecia Martel).

2018.

- Sleep well (Jean-Luc Nancy).

2022.

- La Montagne (Thomas Salvador).

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Comme telle, l'expérience cinématographique est déjà un retrait. Il suffit d'entrer dans une salle de cinéma, d'éteindre la lumière, de rester immobile quelques minutes, et, comme le montre Christian Metz dans Le signifiant imaginaire, nous tombons dans une sorte de petit sommeil qui suspend notre jugement, efface notre personnalité habituelle et nous coupe de tout rapport de pouvoir. Le film exige du spectateur qu'il renonce à la souveraineté de son moi, à son monde habituel, à ses désirs et même à ses fantasmes personnels. Ce second retrait redouble le retrait inaugural qui a remplacé une scène réelle, avec ses acteurs et ses décors, par une image projetée sur l'écran. Définitivement détruite, cette scène conserve une certaine forme de présence qui est celle de l'objet retiré, à laquelle se mesure une autre présence atténuée, celle du regardeur.

Il arrive que cette dimension de retrait se manifeste dans le contenu même du film. Dans sa vidéo, Sleep well, Jean-Luc Nancy ne se réveille que pour plonger dans une autre sorte de sommeil où Je me suis endormi peut s'interpréter comme : Je me suis retiré, voire : Je suis mort. Omniprésente au cinéma, la mort est aussi l'insistance du retrait.

A propos d'un film où il joue (D'ailleurs Derrida, réalisé par Safaa Fathy, 1999), Jacques Derrida fait remarquer qu'une fois tourné, personne ne peut se réapproprier le film, ni le réalisateur, ni le spectateur, ni l'acteur. On pourrait même dire que le film ne peut pas s'approprier lui-même, car il y a toujours dans un film du hors-champ, du non-dit, de l'incomplétude. C'est cette incomplétude qui permet parfois de montrer le dépouillement le plus irréel, le plus irrationnel, comme le cas du personnage de Belle (André Delvaux, 1973) qui, sous prétexte d'un amour impossible, se débarrasse d'un seul coup des appartenances et possessions auxquelles jusque'alors, il semblait tenir le plus.

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Propositions

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[Le cinéma est un art de la soustraction, du retrait, de l'"understatement", de l'incomplétude]

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Le signifiant imaginaire - Psychanalyse et cinéma (Christian Metz, 1977) [SI]

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Immobile et muet, le spectateur de cinéma est en situation de "petit sommeil"

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Le cinéma suppose un double retrait : 1/ L'objet filmé 2/ la personne du spectateur

 


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