Derrida
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Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, Heidegger                     Derrida, Heidegger
Sources (*) : Derrida, la Shoah               Derrida, la Shoah
Jacques Derrida - "La conférence de Heidelberg, rencontre avec Gadamer et Lacoue-Labarthe en février 1988", Ed : Lignes, 2014, p108

 

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Derrida, le mal radical

La responsabilité, ce n'est pas seulement respecter ce qui se dit, c'est aussi respecter ce qui ne se dit pas - y compris au sujet du nazisme de Heidegger

Derrida, le mal radical
   
   
   
               
                       

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Jacques Derrida s'adresse à un journaliste qui vient de lui poser une question au sujet du nazisme de Heidegger. Pourquoi n'a-t-il pas pris la parole plus tôt ? Derrida commence par s'adresser au journaliste, par un préalable : "Ma demande, puisque certains de ceux qui sont ici vont publier des phrases, ou se faire l'écho de ce que nous disons, est la suivante : je fais appel à votre responsabilité pour respecter non seulement de que nous disons, mais ce que nous ne disons pas, c'est-à-dire les précautions que nous prenons au sujet de la simplification. Et si l'on doit citer une phrase lancée ici dans ces conditions d'improvisation, je demande qu'on tienne compte aussi du travail à partir duquel, depuis un demi-siècle, un quart de siècle, nous essayons de nous expiquer avec ces responsabilités. Donc, je fais appel, moi aussi, à la responsabilité de ceux qui exercent votre métier - que je respecte, dont je crois que c'est un métier respectable dans sa mission, même s'il n'est pas toujours respecté dans son exercice".

Jacques Derrida explique qu'il parlait déjà, depuis longtemps, du nazisme de Heidegger, mais "pas en certains lieux". Avec le livre de Victor Farias (1987), "tout d'un coup, en effet, on a été obligés d'en parler sur un certain mode, dans des lieux où nous n'en parlions pas jusqu'ici" (p109). Sous-entendu : les lieux publics, les lieux du journalisme. Il réservait ce qu'il avait à dire à son enseignement, à ses publications, et même s'il connaissait les textes de Guido Schneeberger, de Jean-Pierre Faye, de François Fédier sur la vie de Heidegger, même s'il connaissait son l'engagement politique de Heidegger au parti nazi, il n'en parlait que sur un certain mode qu'il avait choisi, qui était le sien.

Victor Farias, l'homme par lequel ou à cause duquel il aura fallu parler publiquement du nazisme de Heidegger (photo reprise de Wikipedia, 11 avril 2020).

 

 

Mais quand même, on peut dire que cet avertissement recouvre un certain embarras. Dans la question du nazisme de Heidegger, il y a ce qui ne se dit pas, pas seulement pour des raisons sde simplification, mais parce qu'il faut un "ne pas dire" [ce qui se dit banalement, couramment] pour pouvoir dire ce qu'il faut dire - qui est de l'ordre de la philosophie, d'une "éthique philosophique" (p108) ou d'un travail dont les journalistes ne parlent pas. C'est le travail de Derrida, de Lacoue-Labarthe, que les journalistes n'entendent pas, n'écoutent pas, ne perçoivent pas. Donc la défense de Derrida, c'est qu'il a bien parlé du nazisme de Heidegger, mais pas dans l'espace public, car il aurait fallu trop simplifier ce qui est complexe, difficile à entendre. Il n'en a pas parlé publiquement pour éviter d'être mal compris ou compris de travers.

 


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