Derrida
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de l'oeuvre

de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, Blanchot                     Derrida, Blanchot
Sources (*) : Derrida, retrait, effacement               Derrida, retrait, effacement
Jacques Derrida - "Parages", Ed : Galilée, 2003, pp90-91

 

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Derrida, l'autre

Ce qui arrive chez Blanchot, c'est qu'il n'arrive pas au bout de son mouvement; avant d'aborder l'autre il tremble, il signe avec effroi son propre retrait, son pas vers l'autre est paralysé

Derrida, l'autre
   
   
   
Oeuvre, arrêt, différance Oeuvre, arrêt, différance
La paralyse de Freud : AutoHétéroBioThanato - - graphie               La paralyse de Freud : AutoHétéroBioThanato - - graphie  
                       

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Maurice Blanchot aime le bord, il y revient sans cesse. Mais qu'arrive-t-il au bord? C'est que cela n'arrive pas, cela "manque d'arriver", écrit Derrida. Au bord, cela vient, mais sans avènement ni événement. C'est le lieu d'une approche, d'un "Viens", qui ne touche pas au but, pas encore, ce n'est jamais encore le moment. Derrida appelle cela paralyse ou paralysie. Il fait signe de loin, il approche, mais sans jamais arriver au contact ou au toucher. Il provoque tout en gardant ses distances, il arraisonne, mais en se dissimulant. Finalement rien n'a lieu, on ne quitte pas le commencement. Plus on cherche à arriver, plus on désire l'arrivée, plus le passé insiste, et finalement, dit Derrida, le mouvement reste illimité, on en reste au faux pas : ce pas qui ne franchit que pour s'altérer ou se nier.

Cette paralyse, ce serait la signature de Blanchot. Il ouvre avec force une possibilité, il l'inaugure, il se fait peur et fait peur, mais son écriture, son travail, se noient dans un tremblement, une difficulté insurmontables. Dans ce mouvement qui fascine, rien n'arrive, même le rapport à soi échoue.

"Le je, comme le nom propre du signature, signe son propre retrait, efface, sans reste, sa propre signature, retire son retrait, et lui-même, pas d'insistance, s'éloigne d'abord" (Derrida, Pas dans Parages, p91). Dès 1947, dans La littérature et le droit à la mort, cette mort est dite impossibilité de mourir - impossibilité de s'effacer dans la mort, d'en arriver au terme. L'écriture de Blanchot, comme la littérature, restera un faux mort.

Qui est l'autre? Derrida renvoie à ce passage de La littérature et le droit à la mort, où Blanchot prend le syntagme "Je dis : cette femme" comme exemple de la maîtrise que nous exerçons par le langage. Blanchot s'adresse à elle, c'est "elle" qui pourrait être détruite par cette adresse, et c'est cette impossible possibilité, inéluctable, qui le paralyse. "Pour que je puisse dire : cette femme, il faut que d'une manière ou d'une autre je lui retire sa réalité d'os et de chair, la rende absente et l'anéantisse. Le mot donne l'être, mais il me le donne privé d'être. Il est l'absence de cet être, son néant, ce qui demeure de lui lorsqu'il a perdu l'être, c'est-à-dire le seul fait qu'il n'est pas" (Blanchot, La littérature et le droit à la mort, dans De Kafka à Kafka, p36).

 

 

On pourrait décrire cette position de Maurice Blanchot, dont Derrida signale le caractère sexuel, comme une inhibition. Aura-t-il jamais réussi à concrétiser une relation sexuelle? On l'ignore. Mais, partant du peu qu'on sait de sa vie privée, notamment de sa propension à la maladie, il est difficile de ne pas songer à cette qualification, aussi sauvage soit-elle. Blanchot, pendant longtemps, n'a pas eu d'inhibition à écrire, mais peu à peu la paralysie a envahi toute son existence, jusqu'à l'empêcher de voir ses amis les plus proches. Mais cette interprétation banalement freudienne (que probablement Derrida n'aurait pas reprise à son compte) ne dévalorise en rien sa pensée, elle n'en atténue en aucune façon la rigueur ni la pertinence.

 


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