Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, communauté                     Derrida, communauté
Sources (*) : Derrida, le politique               Derrida, le politique
Jacques Derrida - ""Politiques de l'amitié", suivi de "L'oreille de Heidegger"", Ed : Galilée, 1994, pp121-2

 

Boite d'allumettes chinoises -

Derrida, les droits

Dans la fraternité ou la citoyenneté, un lien mystique, obscur, fonde en nécessité l'égalité de droits sur l'égalité de naissance - ce qui peut justifier la pire xénophobie

Derrida, les droits
   
   
   
               
                       

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Platon associe, dans le Ménexène, l'égalité de naissance (isogonia) et l'égalité selon la loi (isonomia).

- Isogonia. L'égalité entre les frères est justifiée par la généalogie. On peut la supposer réelle ou naturelle [bien que toute filiation ne repose, en définitive, que sur le témoignage], ou simplement spirituelle (la fraternité humaine universelle). Ceux qui sont de même race, de même souche, tous les autochtones, sont supposés égaux. L'égalité se présente comme un constat. Elle tient à leur héritage.

- Isonomia. C'est la loi qui commande et justifie l'égalité (isonomia kata nomon). Ici l'égalité n'est plus naturelle, mais symbolique. Au constat s'ajoute un engagement performatif. Puisque l'égalité entre les frères s'impose à toi, tu feras, devant tes ancêtres, tes ascendants, le serment de la protéger, de la prolonger politiquement.

Dans le discours platonicien, le premier type d'égalité (isogonia) implique nécessairement le second (isonomia). Les vivants convoquent les morts, ils comparaissent devant eux et font un serment de fidélité. Sur la base de ce serment politique, de cette conjuration, de cet acte de mémoire, ils affirment que la sagesse et la vertu appartiennent à ceux qui ont partagé ce serment (les frères de bonne naissance). Ce qui les unit n'est pas une décision, mais le constat que la décision a déjà eu lieu, qu'elle "aura toujours eu lieu". Avant même leur naissance, les frères devaient rechercher une égalité devant la loi. Cette égalité était déjà dans la nature, elle s'était déjà révélée à la naissance. Fondée sur une ferveur testamentaire, elle est garantie par des épitaphes ou des oraisons funèbres.

 

 

Pourquoi faut-il que la loi soit conforme à la naissance? Il ne s'agit pas de justice, dit Derrida, mais de nécessité, d'une exigence obscure, d'une mystique qui justifie toutes les formes de populisme, d'ethnocentrisme, de nationalisme, et aussi la pire xénophobie. La démocratie est fondée sur l'enracinement dans la filiation, sur l'identification entre les frères, un lien social communautaire qui ne peut perdurer que si les frères s'unissent dans leur hostilité contre des ennemis extérieurs, s'ils prennent à leur compte une responsabilité qu'ils n'ont pas vraiment décidée, mais dont ils sont les héritiers.

 


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