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Derrida, la langue                     Derrida, la langue
Sources (*) : Derrida, le pouvoir, le souverain               Derrida, le pouvoir, le souverain
Jacques Derrida - "Du droit à la philosophie", Ed : Galilée, 1990, pp295, 300-1 - La philosophie dans sa langue nationale

 

Ordonnance de Villers-Cotterets (1539) -

Derrida, Descartes, le cogito

Forcer à partager une langue, c'est détenir un pouvoir qui n'est pas seulement linguistique : frayer, tracer, ouvrir la route, contrôler la marche, les marques et les marges

Derrida, Descartes, le cogito
   
   
   
Derrida, la marche, le pas Derrida, la marche, le pas
               
                       

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En décidant, en 1637, d'écrire en français son Discours de la méthode, Descartes se situe dans la continuité de l'ordonnance de Villers-Cotterêts édictée par François Ier en 1539. Ce texte, toujours en vigueur, impose la primauté et l'exclusivité du français dans tous les documents du royaume (administration, justice), à la place du latin. Il inaugure une politique de la langue qui ne s'est jamais démentie. La langue nationale, devenue langue d'Etat, doit s'imposer à l'égard des autres langues et aussi des dialectes locaux. Il faut qu'elle devienne la loi du savoir, de la science, de l'école, de la littérature, du droit et aussi de la religion (contre l'Eglise internationale, dominée par le latin, ou contre le protestantisme, qui se dit dans les langues locales) et de la philosophie, ce qui n'arrive qu'un siècle plus tard (avec Descartes). Les enjeux politiques, économiques et techniques de cette domination sont immenses.

Jacques Derrida qualifie cette langue nationale de loi du père. C'est elle qui doit, pour Descartes, montrer le chemin (étymologie de methodos : suivre la route, odos). La monarchie impose son pouvoir, laisse sur le territoire des marques et des traces, fixe des frontières nationales et militaires et impose dans le même mouvement l'unification linguistique. C'est une route et aussi une rupture (rupta, via rupta), qu'imposent les souverains, les écrivains, les grammairiens, les éditeurs, les imprimeurs, les traducteurs, les enseignants, les médecins et aussi les philosophes. Par la langue, il faut faire venir une géopolitique et aussi des significations nouvelles, des mots intelligibles, clairs et distincts, une rhétorique, une maîtrise - un processus qui mettra des siècles pour s'imposer.

Première page de l'Ordonnance de Villers-Coterrêts du 15 août 1539, rédigée par le chancelier Guillaume Poyet, signée par François Ier et enregistrée au Parlemant de Paris le 6 septembre 1539.

 

 

L'Ordonnance instaure une dissymétrie qui va au-delà d'un contrat de langue. Pour vivre, aimer, désirer, pour partager la langue et aussi pour être en mesure de protester de son droit, le sujet doit s'assujettir, il doit déjà parler la langue du plus fort. Elle seule peut ouvrir les corps et les espacements (langagiers et non langagiers), fixer et garder les frontières où les traces s'inscrivent.

En traduisant le cogito en "je pense", Descartes donne au sujet français la parole et aussi la loi.

 


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