Derrida
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Sources (*) :              
Pascual Pariselli - "L'avenir des spectres", Ed : Galgal, 2007,

 

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Le Collège International de Philosophie a rempli jusqu'au bout sa fonction : il démontre que nul ne peut prendre la parole en philosophie, s'il est dépourvu de titres légitimes

   
   
   
                 
                       

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- Pascual : Il y a plus d'un lieu à Paris où l'on peut suivre des cours de philosophie en auditeur libre : Collège de France, EHESS, EPHE ou même à l'ENS, où personne ne vous demande de carte pour entrer. Si j'ai choisi le Collège de Philosophie, c'est parce que je le croyais porteur d'un projet original. Ne disait-on pas que, même dépourvu de tout titre et de toute légitimité, on pouvait non seulement assister à des cours (avec toute la passivité exigée de l'élève), mais aussi, en plus, y trouver un lieu pour sa propre recherche, avec ou sans l'obtention d'un diplôme? C'était cette dimension-là qui m'intéressait.

- John : Et pourquoi fallait-il absolument un lieu pour ta recherche?

- Pascual : C'était un apprentissage de la rigueur, l'expérience la plus convainte qu'on puisse imaginer des apories de la philosophie. Car voici une institution qui se voudrait à la marge des institutions. Tu y choisis un "séminaire", et l'illusion dure peu. Rapidement tu t'aperçois que ce "séminaire" n'est rien d'autre qu'un cours magistral. Pour se protéger de toute intervention extérieure, il dure presque toujours l'intégralité des deux heures. Si l'orateur s'arrête quelques minutes avant la fin (ce qui est plutôt rare), il demande au public : avez-vous des questions? S'il y en a, il y répond longuement, mais généralement il n'y en a pas ou presque pas. Chacun est donc merveilleusement à sa place. D'un côté, celui qui est habilité à parler, et de l'autre celui qui est attitré au silence.

- John : Tu es frustré?

- Pascual : Non, j'analyse le système tel qu'il fonctionne. Premier point : une séparation tranchée entre d'un côté les intervenants officiels (enseignants, chercheurs, Directeurs de programme), et de l'autre, les auditeurs généralement peu nombreux, mais indispensables au dispositif. Car comment l'illusion d'un séminaire pourrait-il être maintenue s'il n'y avait aucun auditeur?

- John : Ça devrait suffire pour disqualifier ton Ciph - il ne devrait pas y avoir de second point.

- Pascual : Il y en a pourtant, car j'ai fait une autre expérience, celle de tenter une inscription à ce qu'ils appellent le diplôme. N'ayant aucun titre d'aucune sorte, où aurais-je pu exposer ma recherche? Comme j'avais envie, malgré tout, de la présenter, je me suis dit que le diplôme était une bonne idée. Le sujet qui m'intéressait, dont je reconnais qu'il est vague, c'est La réception de Jacques Derrida en France. En effet, j'avais remarqué qu'il y avait beaucoup de gens très compétents sur l'oeuvre derridienne, mais très peu (et peut-être même aucun) qui pratiquaient vraiment la déconstruction, comme si seul Derrida lui-même avait eu ce pouvoir.

- John : Ce n'était pas un professeur, mais plutôt un magicien, un chaman...

- Pascual : C'était un philosophe particulièrement rigoureux. En tous cas, mon sujet, je l'ai proposé à plusieurs Directeurs de programme, et aucun ne l'a accepté. L'un était intéressé à autre chose, l'autre trop occupé, le troisième sur le point de partir... Bref, comme je n'entrais dans aucun des projets de ces enseignants, ils m'ont tous rejeté.

- John : Et tu en déduis quoi?

- Pascual : Comme Derrida était quelqu'un de lucide, j'imagine qu'en créant le Collège, il n'avait pas pour projet d'ouvrir la philosophie aux gens non-titrés (ceux qu'on appelle les non-philosophes), mais au contraire de démontrer l'impossibilité de ce projet. Dans le CIPh tel qu'il fonctionne, il est impossible d'être fidèle à Jacques Derrida.

 

 

On peut voir ci-dessus le scan d'une page Internet consultée sur le site du CIPh, le 25 juin 2013. On y trouve la description aporétique du diplôme du Collège : ce n'est pas un titre universitaire, mais il a quand même toutes les qualités qui permettent de le valider "sous forme de "crédits"" dans le cursus universitaire. En conséquence, malgré l'affirmation initiale, c'est un titre. Impossible, pour une institution comme celle-là, de survivre sans être habilitée à la distribution des titres.

 


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