Derrida
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Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
Les nuages en peinture                     Les nuages en peinture
Sources (*) :              
Hubert Damisch - "Théorie du nuage - Pour une histoire de la peinture", Ed : Seuil, 1992, p90

 

Le Passage de la mer rouge (Raphael, 1517-19) -

Le /nuage/, ce signe qui ne donne à voir qu'en dissimulant, manifeste à la fois les limites de la représentation et la régression infinie sur laquelle elle se fonde

   
   
   
                 
                       

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Avec les fresques du Corrège (cf : l'Assomption de la Vierge) et les peintures de Zurbaran, (cf : Le Visage du bienheureux Alonso Rodriguez), le spectateur n'a plus affaire à la présentation d'une image, mais à la représentation d'une vision. On ne lui présente plus seulement une icône, mais aussi l'intercesseur qui, dans une mise en scène où la nuée ou le nuage sont souvent impliqués, lui donne accès à une apparition.

Dans son Iconologie, Cesare Ripa se demande comment le peintre peut procéder pour "signifier, par les moyens de son art, une chose différente de celle qu'il donne à voir"? [comme ici la nuée pour signifier la face de Dieu]. On ne peut pas se contenter d'une allégorie tautologique, qui reprendrait les termes que l'image voudrait signifier [par exemple : représenter le soleil par une bougie], il faut que le signe choisi se substitue à une définition qui suivrait "les articulations naturelles de l'idée". Si l'on pouvait faire parler ce signe, il produirait un énoncé qui serait absolument transparent. La curiosité qu'éveille une image doit faire naître en l'esprit la chose signifiée.

A côté de ses fonctions figuratives (classiques), on a pu attribuer au nuage des fonctions discursives - transports ou apparitions miraculeuses, à la limite de la représentation.

Au sortir d'Egypte, pour diriger son peuple, Yhvh fait apparaître une nuée. Raphaël la représente comme une sorte de colonne de feu qui, pour les uns, éclaircit la nuit, et pour les autres, épaissit les ténèbres. Dieu n'apparaît pas directement dans cette nuée hiérophanique qui opère comme un écran (lorsqu'elle couvrait la tente du rendez-vous, elle en interdisait l'entrée). Même à Moïse, la Gloire de Yhvh ne se donne à voir qu'en se dérobant - et son nom n'est connu que par un tétragramme improférable.

 

 

 


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