Derrida
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Manet : silence et perte de sens                     Manet : silence et perte de sens
Sources (*) : Manet, premier moderne               Manet, premier moderne
Michael Fried - "Le modernisme de Manet, Esthétique et origines de la peinture moderne, tome 3", Ed : Gallimard, 2000, pp144-5

 

Dejeuner dans l'atelier (Edouard Manet, 1868) -

1860 : l'adresse au spectateur

Il y a chez Edouard Manet une préférence pour les personnages en présentation frontale, aussi dénués d'expression que possible

1860 : l'adresse au spectateur
   
   
   
Manet, peintre de l'instant Manet, peintre de l'instant
                 
                       

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Après son séjour à Madrid en 1865, où il a été beaucoup marqué par Velasquez, Manet peint une série de tableaux avec un seul et unique personnage : l'Acteur tragique, La femme au perroquet ou Le Fifre, avant de revenir à des peintures plus monumentales comme le Déjeuner dans l'atelier ci-contre. Comme il l'a souvent fait dans le passé, il privilégie les personnages solitaires tournés vers le spectateur [ou le peintre] : Le Buveur d'absinthe, L'Enfant aux cerises, Le Chanteur espagnol, la Nymphe surprise, etc... ou encore Olympia. Ces personnages apparaissaient aux contemporains comme "inexplicablement vides, opaques, dénués de toute intériorité psychologique, incapables du moindre échange communicatif". Comparables à des marionnettes statiques, inertes, inanimées, ils manquaient de profondeur. Comment considérer ces êtres froids, tristes, étrangement sombres comme des personnes vivantes, expressives? Ils étaient placés là comme des objets, des tapis ou des livres.

La scène est silencieuse et passablement étrange. Pourquoi les hommes portent-ils encore des chapeaux à la fin du repas? A quoi servent les armes entreposées en bas à gauche? Pourquoi reste-t-il des huîtres sur la table au moment du café? Et pourquoi ces objets d'antiquité sur une des chaises? Se trouve-t-on vraiment dans l'atelier d'un artiste, ou dans un café ou un restaurant comme le suggère, paraît-il, le tableau visionné aux rayons X?

Le déjeuner dans l'atelier (Edouard Manet, 1868).

 

 

Le jeune homme rêveur au premier plan, Léon Leenhoff, était peut-être le fils biologique de Manet, à moins qu'il n'ait été son demi-frère (car avant de se marier avec lui, son épouse Suzanne, ancienne professeur de piano, a peut-être eu des relations avec son père). L'autre homme au fond à droite était un peintre ami de la famille (Auguste Rousselin). Derrière eux, un personnage féminin (probablement une servante apportant une cafetière ou une théière) nous observe frontalement. Les deux hommes, plongés dans leurs pensées, ne s'occupent ni d'elle, ni de nous - un dispositif qui n'est pas sans rappeler le groupe de trois personnages du Déjeuner sur l'herbe, peint cinq ans auparavant.

Il faut supposer que ce tableau ne contient aucun mystère ni intention particulière. On est à la fin du déjeuner, dans un moment creux, chaque personnage est dans sa bulle.

 


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