Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Homo sacer                     Homo sacer
Sources (*) : Giorgio Agamben               Giorgio Agamben
Giorgio Agamben - "Homo sacer I. Le pouvoir souverain et la vie nue", Ed : Seuil, 1997, p81

 

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[Avec l'"homo sacer" du droit romain archaïque, la sacralité s'attache à la vie humaine considérée comme vie nue, tuable sans homicide ni rituel]

   
   
   
                 
                       

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La Grèce antique ne disposait d'aucun terme pour exprimer dans toute sa complexité ce que nous désignons par "vie". "Zoe" désignait la vie en général, et "Bios" le mode de vie propre aux hommes. La vie comme telle ne devenait sacrée que par une série de rituels qui la séparaient de la vie profane.

En droit romain archaïque, l'"homo sacer" est un homme libre que le peuple a condamné à mort pour un crime. Première loi du tribunat : "Si quelqu'un tue un homme qui a été déclaré sacré par plébiscite, il ne sera pas considéré comme homicide". Cet homme ne peut donc pas être mis à mort dans les formes rituelles, mais il peut être tué sans commettre d'homicide. Il n'est pas sacrifiable, mais il est tuable. Sa vie reste incluse dans l'ordre juridique, mais uniquement dans sa possibilité d'être tué. Ces définitions semblent contradictoires. Comment peut-il être sacré [destiné aux dieux] s'il n'est pas sacrifiable et peut être tué impunément? Il semble échapper à la fois au droit humain et au droit divin, à moins qu'il n'éclaire la limite entre les deux, en-deça de la distinction sacré / profane, religieux / juridique.

La vie politique moderne a conservé la mémoire de l'homo sacer. Dans nos sociétés, la vie du peuple, considérée comme sacrée, est gérée dans une zone d'indifférence qui échappe à la justice profane, d'une manière symétrique à celle du souverain.

 

 

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Propositions

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L'"homo sacer" fait l'objet d'une double exception : il est exclu de la juridiction humaine, et aussi de la juridiction divine

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L'"homo sacer" garde la mémoire de l'exclusion originaire à travers laquelle s'est formée la dimension politique

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La symétrie entre le "souverain" et l'"homo sacer" éclaire l'ambivalence du sacré, qui est la forme originaire de l'implication de la vie nue dans l'ordre juridico-politique

 


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