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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Un messianisme au - delà de la loi                     Un messianisme au - delà de la loi
Sources (*) : La vie nue, coeur du moderne               La vie nue, coeur du moderne
Giorgio Agamben - "Homo sacer I. Le pouvoir souverain et la vie nue", Ed : Seuil, 1997, p69

 

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Giorgio Agamben

[Quand l'état d'exception se généralise, délégitimise la loi, il faut un messianisme qui se libère des paradoxes du souverain et pense la dissolution intégrale de toute loi]

Giorgio Agamben
   
   
   
                 
                       

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Pour Giorgio Agamben, un événement décisif fonde la modernité : la généralisation du paradigme biopolitique. C'est un changement majeur, une transformation radicale. Alors qu'auparavant (dans la période dite "classique"), le souverain instaurait, dans un moment de violence, une loi qui pouvait faire sens et être respectée, il est désormais engagé dans une gestion des corps et de la vie nue qui implique directement, à tout instant, le vivant dans la loi. Cela revient à généraliser l'état d'exception. La loi apparaît dans sa forme pure, sans signification. Les sujets, abandonnés, sont confinés à la proclamation, à la convocation et à la sentence de la loi, dans une exposition sans limite à sa rigueur. En gérant la vie, le souverain met l'homme dans la position du banni, l'oblige à respecter absolument des normes qui apparaissent comme extérieures à toute juridiction. Le citoyen se sent abandonné à une Loi au-delà de la loi, infranchissable, comme dans la nouvelle de Kafka, Au-delà de la loi.

Que faire alors? On ne peut répondre aux paradoxes de la souveraineté que par une position qui remette en question la loi en tant que telle, au point qui la rend indiscernable de la vie. Cette position, selon Agamben, est messianique. Puisque la loi est déjà suspendue, puisque l'état d'exception est déjà effectif, il faut fermer la porte de la loi (comme le dit Kafka à la fin de sa nouvelle). Pour Agamben, fermer la porte de la loi, ce n'est pas s'accommoder du souverain, c'est au contraire en venir à bout, s'en affranchir [un pas qui, pour la déconstruction, est impossible], prendre au sérieux la suspension du droit. C'est ce que Benjamin appelait la violence divine, une violence pure, juste, sacrée, non sanglante, qui instaure une souveraineté du vivant, un rapport direct entre les vivants qui les délivre de la faute.

 

 

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Propositions

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Puisque l'état d'exception dans lequel nous vivons est la règle, notre tâche consiste à instaurer le véritable état d'exception : le rejet de toute norme historique

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[Une nouvelle ère historique se fondera sur la destitution du droit, y compris des pouvoirs dont il dépend, par la violente souveraineté du vivant]

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Notre tâche est d'en finir avec la violence mythique du droit pour en revenir à la violence divine, qui est celle de la simple vie comme telle, en-dehors du droit

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La violence divine, la plus juste, est indécidable, inconnaissable - et pourtant la seule qui pourrait faire l'objet d'une décision politique, révolutionnaire, ouvrant une ère nouvelle

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Le messianisme est le concept-limite de l'expérience religieuse, le point où celle-ci se dépasse et se remet en question en tant que loi

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Le risque de la déconstruction, c'est qu'en n'ayant pas voulu entrer par la porte de la Loi, elle n'aie pas permis non plus qu'elle soit fermée

 


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