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Simon Hantaï, hantise de la peinture                     Simon Hantaï, hantise de la peinture
Sources (*) :              
Hélène Cixous - "Le Tablier de Simon Hantaï - Annagrammes", Ed : Galilée, 2005, p10

 

Peinture - Ecriture rose (Simon Hantai, 1958-9) -

"Peinture, Ecriture rose", témoigne de la transfiguration de Peinture en Ecriture, d'Ecriture en Peinture

   
   
   
                 
                       

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Simon Hantaï a consacré une année entière à ce tableau dont il déclare ne pas savoir lui-même ce qu’il est vraiment. Un tas d'encre? Un autoportrait? Sa transfiguration? Le retour à l’errance de Jacob? Une larme éternellement présente? Un « crachat » lancé sur le manteau de la Vierge? Le trou forgé par l’encrier de la révolte de Luther [Hantaï (qui pourtant était né dans une famille catholique) répète le geste de Luther, qui aurait jeté un encrier à la tête du diable]?

Pour écrire, le peintre a utilisé quatre couleurs d'encre : verte (l'espérance du ciel et de la résurrection), noire (le deuil devant la mort), violette (la douleur, la pénitence) et rouge (le feu du Saint-Esprit, le sang des martyrs) (et aussi de la terre rouge et verte), mais c'est la couleur rose, qui n'existe pas dans sa palette, qui domine. Hantaï dira : le rose vient comme une promesse. Les textes sont indéchiffrables, invisibles, ils brûlent en rose sans se consumer. De tous ces milliers de mots qui s'effacent les uns sous les autres vient le rose. Voilà le mystère.

C'est un tableau-énigme, un tableau liturgique. Hantaï l'a voulu religieux. Pendant un an, jour après jour, il l'a peint de l'Avent à l'Avent (d'un Noël à l'autre) sans le voir, y inscrivant des dates qui ont compté dans son histoire, y dessinant une croix grecque et une étoile juive, y recopiant la bible et les philosophes (Hegel - Hölderlin - Schelling - Kiekegaard - Freud - Loyola - Goethe - Heidegger). Avec ce projet de réaliser en couleurs le royaume du Dieu de la philosophie, il donnait dans la peinture une importance absolue au texte, il se partageait entre Peinture et Ecriture dans un exercice spirituel, une croyance sans foi ni fin, un désir sans désir. Là, dans cette peinture intense, surchargée, violente, exaltée, dans ce livre illisible qu'on ne lira jamais, se dispersait le royaume de Dieu.

 

 

Extrait du cartel du MNAM : "... Sur la toile enduite de badigeon blanc, il répartit quelques signes abstraits, comme des croix ou des taches, qui rappellent ses travaux précédents, cette base étant ensuite recouverte de lignes d'écriture à peine lisibles, composées de fragments de textes liturgiques et philosophiques. Hantaï s'impose l'exercice de les recopier tous les matins pendant un an, à la manière d'un scribe médiéval qui pratique l'écriture comme une activité à la fois spirituelle et mécanique. Grâce à cette discipline, il découvre une systématicité qui réduit l'apport subjectif de l'artiste au profit d'effets inattendus...".

- Elena : Peut-être ignorait-il à cette époque qu'il peignait le tablier de sa mère?

 


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