En 1982, le Ministère des affaires culturelles reçoit la charge de préserver "le patrimoine national, régional ou des divers groupes sociaux". On réhabilite et revitalise les centres urbains (musées hors les murs), dans un projet urbain d'ensemble. Il faut trouver une histoire, la montrer, et organiser autour la "circulation".

Les patrimoines se démultiplient et se décentralisent : patrimoine culturel de proximité, naturel (paysages), vivant (animaux et végétaux), immatériel (savoir-faire, folklores), génétique, éthique, etc.... On y intègre les grandes créations comme les oeuvres modestes, les valeurs, les témoignages... Aux mémoires nationales et universelles s'ajoutent les mémoires partielles, sectorielles, particulières...

Les lois nationales sont encadrées par une série de chartes internationales : d'Athènes (1931), de Venise (1964), de l'Unesco pour la protection du patrimoine culturel et naturel (1972). Mais celles-ci ne sont appliquées que si elles parviennent à faire vivre la mémoire, à la transmettre de manière émotionnelle.