Derrida parle de la troisième Critique de Kant, la Critique de la faculté de juger, où il est question du beau et du sublime. Comment accéder à ce livre? Peut-on y accéder comme à un objet plastique, à partir de n'importe quel endroit? Ou bien faut-il suivre un certain ordre, comme dans les arts temporels? Si un livre de métaphysique est une sorte d'architecture, alors, comme pour un édifice, on peut le prendre de n'importe quel point de vue, même si, en droit, il est préférable de commencer par les fondements. Mais si la démarche est critique, et non pas métaphysique, alors elle ne cherche le fondement que pour le travailler, le déblayer, voire le détruire, et n'est pas assignée à l'ordre juridique du texte.